Les 4 vérités - Stanislas Guerini

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg      Jeff Wittenberg reçoit Stanislas Guerini, député de Paris et porte-parole du groupe LREM.   D'après le dernier bilan de Santé Public France, la France fait état de 527 morts au total, 288 en milieu hospitalier en 24h et 235 en Ehpad et EMS en une semaine. Le député de Paris et porte-parole du groupe LREM, Stanislas Guerini est l’invité des 4 vérités. Il évoque l’éventualité d’un reconfinement. Emmanuel Macron doit s’exprimer dans la soirée.   Covid-19 : l’inévitable confinement ?   Pour tenter d’endiguer la progression de la Covid-19, la plupart des responsables politiques se sont rencontrés afin de mettre en place des mesures supplémentaires. Lors de ce premier Conseil de défense, les élus présents sont sortis mécontents de la réunion organisée par le Premier ministre, Jean Castex. Ils estiment « n’avoir eu que peu d’informations concernant les mesures renforcées de lutte contre le coronavirus qui seront annoncées mercredi soir. »    Stanislas Guerini affirme que cette réunion avait un intérêt, celui de partager la situation sanitaire du pays, que chacun puisse avoir les données sur la table.  « La situation sanitaire dans notre pays est grave aujourd’hui. Ce qui est inquiétant c’est ce qui arrive et va arriver dans les services de réanimation dans les prochains jours. Au 11 novembre, nous serons dans la situation de pression sur ces services qui était celle de la première vague ». « Nous sommes dans une situation qui nécessite du courage, il faut prendre ses responsabilités. » Le député de Paris et porte-parole du groupe LREM assure qu’il faut prendre « des mesures fortes, puissantes, compréhensibles par tous les Français ». Et d’ajouter : « si le président, Emmanuel Macron, fait le choix en Conseil de défense d’opérer un confinement pour le pays, je soutiendrai cette décision ».     « Nous devons tout faire pour que les entreprises continuent de tourner »   Stanislas Guerini est revenu sur les enseignements de la première vague de Covid-19 et le confinement qui en a découlé. « C’est l’une des leçons que l’on a pu tirer, il faut à tout prix préserver les écoles et la capacité à garder les enfants à l’école. C’est une nécessité sociale. Laisser les enfants éloigner des écoles, c’est une bombe à retardement. Pour les petites classes, c’est nécessaire, pour les élèves qui ont la capacité d’étudier à distance, on verra. » « Concernant les commerces, la situation est toutefois plus compliquée. C’est l’un des arbitrages à effectuer. Ceux de première nécessité doivent rester ouverts, mais il faut faire très attention à ne pas avoir de débat sur la définition de tel ou tel type de commerce, et dès lors que l’on rentre dans une mesure de confinement, cette définition doit être lisible, claire et compréhensible. Nous devons tout faire pour que les entreprises continuent de tourner avec la mise en place par exemple du télétravail. »   Stanislas Guérini rappelle que ce virus flambe aujourd’hui dans toute l’Europe et qu’il a surpris également les épidémiologistes. « Depuis cet été, le gouvernement est resté sur le pont, a pris des mesures progressives, dans un premier temps localisé, puis nous les avons renforcées. Les Français font face à de nombreuses inquiétudes : la santé, l’emploi, la situation économique et sociale, nous devons les protéger.  Nous avons une ligne à laquelle nous n’avons jamais dérogé : la santé avant l’économie et nous allons continuer à agir de cette façon-là. »