Les 4 vérités - Adrien Quatennens

Télématin

Chroniqueuse : Caroline Roux      Depuis la décapitation du professeur d'histoire-géographie, le groupe politique d'extrême-gauche est la cible des critiques de la part de la gauche qui accuse LFI d'avoir été, durant de nombreuses années, « ambigue » vis-à-vis de l'islamisme.  Adrien Quatennens, député et coordinateur de LFI répond aux critique dans les 4 vérités.     Terrorisme : agir mais comment ?   Samuel Paty, 47 ans, professeur d’histoire-géographie au collège du Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été sauvagement assassiné vendredi 16 octobre 2020 par un jeune d’origine tchétchène. Le ministre de l’Intérieur a annoncé avoir demandé la fermeture de la mosquée de Pantin qui a relayé une vidéo disant que Samuel Paty devait être intimidé.   Pour Adrien Quatennens, « Gérald Darmanin a sûrement des éléments pour créditer la thèse de l’implication des associations qu’il vise ou des structures cultuelles après les menaces qui ont pointé du doigt ce professeur qui a été assassiné par un terroriste islamiste. Le ministre de l’Intérieur doit dire les éléments qu’il a en sa possession et en effet passer à l’action comme il le fait. »   Marine Le Pen a déclaré « que nous étions en guerre » contre le terrorisme et l’islam radical. Selon la présidente du RN, il faut se donner les moyens de lutter contre le terrorisme. Pour Adrien Quatennen la réponse c'est l'unité mais aussi la fermeté. « Ces radicaux veulent, avec des attentats, que s’opère des divisions entre musulmans et le reste de la population en France ; ce clivage, il faut le refuser. Il faut des moyens humains et matériels pour appliquer les législations qui sont déjà existantes. Dans les premiers éléments de l’enquête que nous avons, pendant dix jours, des menaces ont pu être proférées sur les réseaux sociaux contre ce professeur et rien n’a été fait visiblement pour le protéger. »     Terrorisme : La France insoumise cible des critiques     Jean-Luc Mélenchon a ciblé la communauté tchétchène et a déclaré : « Moi, je pense qu'il y a un problème avec la communauté tchétchène en France », le chef de fil de La France insoumise avait appelé à « expulser » les Tchétchènes qui agissent sur le terrain de « l'islamisme politique » au surlendemain de la décapitation d'un enseignant dans les Yvelines par un jeune russe tchétchène.   Adrien Quatennens a souligné que M. Mélenchon « a eu l'occasion juste en sortant de cette émission de dire qu'il avait commis une erreur en utilisant le terme communauté, qui donne l'impression de s'attaquer à tel ou tel ». Et d’ajouter : « Il a voulu dire concrètement qu'entre les attaques à main armée il y a quelques semaines à Dijon et l'attentat de Conflans, visiblement il y a là aussi pour nos services de renseignement un vrai sujet qu'il faut creuser ».   Jean-Luc Mélenchon est régulièrement accusé par ses adversaires d’« islamo-gauchisme ». Le président de LFI a également durci le ton dimanche en parlant de « terrorisme islamiste ». « Nous devons combattre le terrorisme islamiste mais il ne faut pas avoir une logique de suspicion généralisée ». « Des millions de nos concitoyens souffrent de voir cette barbarie commise au nom de leur Dieu, dont ils ne voient pas bien ce qu'il vient faire dans cette histoire ».   Il a indiqué que les députés LFI « pourraient être d'accord » avec certaines dispositions qui figureront dans la loi contre les séparatismes qui doit être présentée en conseil des ministres le 9 décembre, à savoir la question du financement étranger des mosquées et celle des écoles hors contrat.