Les 4 vérités – Valérie Pécresse
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Ce matin, Caroline Roux reçoit Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. Invitée notre sur plateau, elle est venue analyser les nouvelles mesures de restriction prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus à Paris et sa petite couronne.
Alors que Marseille et la Guadeloupe sont classées en zone d’alerte maximale depuis le 23 septembre dernier, tous les regards sont désormais tournés vers les 11 grandes villes placées en zone d’alerte renforcée et notamment vers Paris. Face aux derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires, la capitale vient de rejoindre la Cité phocéenne sur la nouvelle carte des indicateurs.
Le 4 octobre au soir, Matignon a en effet annoncé que Paris et la petite couronne (les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne) passent en zones d'alerte maximale. Par conséquent, plusieurs nouvelles restrictions sont attendues ce lundi 5 octobre 2020, dont la fermeture des bars.
« Pour les Franciliens, c'est une nouvelle très dure à entendre parce qu'on pensait que le virus était derrière nous », rétorque Valérie Pécresse. « Mais, aujourd'hui, il va falloir faire preuve d'autodiscipline. »
Matignon a précisé que ces « mesures contraignantes » seraient expliquées lors d'une conférence de presse prévue aujourd’hui à 11h30 par la maire de Paris, Anne Hidalgo et le préfet de police Didier Lallement. Ils détailleront les mesures prises par arrêté qui s’appliqueront pendant quinze jours au moins à Paris et dans les trois départements de la petite couronne.
Matignon a indiqué à l'AFP que les restaurants pourront rester ouverts en zone d'alerte maximale avec la mise en place d'un protocole sanitaire renforcé. Une annonce qui redonne le sourire aux restaurateurs d'Aix et de Marseille qui vont ainsi pouvoir rouvrir les portes de leur établissement dès ce 5 octobre à midi.
On rappelle que trois critères sont pris en compte par le gouvernement pour faire passer un département en zone d'alerte maximale : un taux d'incidence supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, un taux d'incidence supérieur à 100 cas pour 100 000 personnes chez les 65 ans et plus, et enfin les zones où la part des patients atteints du COVID-19 en services de réanimation est supérieure à 30%.
- En France, 12 565 nouveaux cas de coronavirus ont été détectés lors des dernières 24 heures. Sur les sept derniers jours, 4 264 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées, dont 893 en services de réanimations. Chez les personnes âgées, les plus fragiles, ce taux d’incidence est supérieur à 100 pour 100 000. Enfin, la tension devient nette dans les hôpitaux d’Ile-de-France, où 35 % des lits de réanimation sont maintenant occupés par des patients atteints du Covid-19.
Le dilemme du gouvernement
Dans ces conditions, pas d’autre option pour le gouvernement que de donner un tour de vis, dans l’espoir de briser enfin la deuxième vague que les mesures précédentes n’ont pas réussi à endiguer. « Le passage en zone d’alerte maximale implique de prendre des mesures plus contraignantes », affirme Matignon.
Les pouvoirs publics sont pris entre deux feux. D’un côté, ils veulent éviter que l’épidémie ne devienne hors de contrôle, et que les hôpitaux ne soient débordés dans quelques semaines. D’un autre, ils tiennent à préserver au maximum l’économie, pour limiter la crise sociale qui se profile.
Les mesures arbitrées au cours du week-end sont le fruit de cette double contrainte. Depuis des jours, les restaurateurs faisaient pression pour maintenir leur activité, en proposant un contrôle sanitaire plus strict. Pour échapper à la fermeture, ils se disaient prêts à noter les coordonnées des clients, assurer le paiement à table, ou encore à assurer le paiement à table, ou encore à limiter les groupes de convives à huit.
Le gouvernement en a accepté le principe. Ce « protocole sanitaire renforcé », qui sera détaillé lundi, sera mis en place dans les zones dites d’alerte renforcée et d’alerte maximale – ce qui signifie que les restaurants de la métropole d’Aix-Marseille vont pouvoir rouvrir.
Après les bars, bientôt les universités ?
De même, tout en soulignant le rôle des étudiants dans la reprise de l’épidémie, l’exécutif n’a pas voulu fermer brutalement toutes les universités. La solution retenue consiste à réduire nettement les effectifs physiques dans les établissements.
« Tous les établissements d’enseignement supérieur (universités, écoles, instituts de formation) classés en zone d’alerte renforcée et en zone d’alerte maximale réduiront de moitié le nombre d’étudiants accueillis en présentiel au même moment par rapport à leur capacité d’accueil maximale », annonce donc Matignon.
Quid des lieux de travail ?
La ministre du travail, Elisabeth Borne, devrait rappeler ce lundi aux partenaires sociaux « la nécessité de privilégier, plus que jamais, le télétravail » dans les zones d’alerte renforcée et maximale.
Même son de cloche du côté de la présidente de la région Ile-de-France qui demande aux entreprises « de lisser les heures de travail de façon à ce que le virus se propage moins ».
Ce cocktail de mesures suffira-t-il à stopper la vague ? Le gouvernement a prévu de faire un nouveau point dans quinze jours, pour « réévaluer » les décisions prises.