Les 4 vérités - Gilbert Deray
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Gilbert Deray, professeur de médecine et chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière.
Un collectif de médecins, dont Gilbert Deray, mettent en garde dans le JDD, contre « une deuxième vague bien plus difficile à gérer pour les hôpitaux et les services de réanimation que la première » et appellent à « agir fort et vite face à la pandémie de Covid-19 ».
Pandémie de Covid-19 : « agir vite et fort »
C’est un médecin qui crie son désarroi face à l’accélération de la pandémie à travers la France. Depuis les vacances d’été, les cas de contamination se multiplient. Dans L’Hexagone et DOM-TOM, le dernier bilan fourni par les autorités sanitaires concernant la pandémie de Covid-19, fait état d'au moins 542.639 cas confirmés (+4.070) et de 31.700 morts au total.
« C’est l’absence du respect des mesures qui crée se brasement de population » affirme l’un des signataires de cette tribune, le professeur de médecine et chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, Gilbert Deray.
« Nous avons une explosion du nombre de cas, nous sommes passés de 3000 à 70 000 par semaine entre le début du mois de juillet et aujourd’hui. » Une situation difficile pour le médecin qui voit chaque jour le nombre de patients en réanimation remplir les hôpitaux.
« Nous avons crié dans le désert, nous disions qu’il fallait agir avant que les services de réanimation se remplissent. »
Des mesures prises trop tardivement ? « Oui » d’après Gilbert Deray et d’ajouter : « nous pourrons éviter le reconfinement si nous agissons. »
Le chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière revient sur le débat qui a agité du monde médical et scientifique qui a agité, les médecins en font-ils trop ? Sont-ils trop alarmistes ?
« J’invite les médecins qui pensent que nous en faisons trop à se rapprocher des services de réanimation, à aller sur le terrain à parler avec le personnel qui y travaille 24h sur 24 pour essayer de sauver des vies. C’est pour moi irresponsable ! »
Coronavirus : la colère des restaurateurs
Les restaurateurs français sont en colère après les annonces d’Olivier Veran, ministre de la Santé. Les bars et bistros devront fermer après 22h dans onze grandes villes de France. Dans la métropole Aix-Marseille et en Guadeloupe, les établissements ont dû baisser le rideau dès ce lundi 28 septembre pour une période de deux semaines. Le but : endiguer l’épidémie.
Une colère que comprend Gilbert Deray, « nous essayons de trouver des solutions pour éviter de renouveler tous le temps les erreurs. »
Pour lui, il ne faut pas renoncer à ces lieux de vie mais améliorer les dispositifs comme en Allemagne ou dans d’autres pays européens. « Nous devons nous battre ensemble et non les uns contre les autres. Les politiques doivent avoir beaucoup d’explications en amont. Nous faisons la fête depuis trois mois et la fin du déconfinement, nous avons l’impression que cette recrudescence du nombre de cas nous tombe dessus alors que durant l’été, des mesures ont été annoncés pour tenter d’endiguer le virus. »
Le gouvernement a annoncé vouloir donner tous les indicateurs quotidiens pour justifier ses prises de décisions.
Pas suffisant pour le médecin qui ajoute « que ces chiffres peuvent être interprétés de différentes manières ».
« Aujourd’hui ça va mal, quelles actions allons-nous faire, autre que les gestes barrières pour mieux comprendre ce qu’il se passe en France. » Et de terminer : « il va y avoir un choix sociétal à faire, va-t-on sauver des vies comme la première fois au détriment de l’économie ou cette fois-ci allons-nous sacrifier des vies pour l’économie ? Il faut le dire, nous avons raté notre déconfinement. »