Les 4 vérités - Jean-Pierre Raffarin
Télématin- 8 min 28 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du vendredi 22 novembre 2024 diffusé le 22/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, l’a annoncé hier, tous les bars et restaurants de la métropole Aix-Marseille et de Guadeloupe ferment à partir de samedi 26 septembre prochain, et cela, pour une durée de deux semaines. Les professionnels de la restauration crient au manque de cohérence alors que leur secteur d’activité peine à remonter la pente à cause confinement. L’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin est interrogé sur la prise de cette décision dans les 4 vérités.
Fermeture des bars et restaurants : un appel à la raison
Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre sous Jacques Chirac de 2002 à 2005 semble accueillir à bras ouverts la décision du gouvernement Castex. « Je pense qu’il faut faire face à cette situation galopante avec une certaine forme de gravité » s’exprime-t-il avant de poursuivre : « Il est clair qu’il faut un sens des responsabilités de l’État et de chaque citoyen pour stopper, autant que faire se peut, cette pandémie qui menace l’équilibre de notre société et aussi notre économie. »
Même si l’ancien président du Conseil régional du Poitou-Charentes entend et « comprend la colère des restaurateurs », il insiste clairement sur l’obligation de « respecter une certaine discipline » car, selon lui, « derrière cette pandémie, il y a vraiment un risque d’explosion de notre système économique et de notre système social. »
Cependant, Jean-Pierre Raffarin ne pense pas que ce sévère tour de vis soir une réponse à une mauvaise gestion. « Les choses se passent comme ça en Angleterre et dans bien des pays d’Europe. » Et insiste : « La situation est d’une extrême gravité. (…) Tous les pays sont comme ça. Il faut bien faire face avec courage. » L’ancien Premier ministre lance un appel à la raison. « Je comprends que cette crise fasse des malheurs. Mais elle peut encore faire plus si on n’est pas responsable. (…) C’est une affaire collective, mais c’est aussi une affaire personnelle. »
Coronavirus : « Nous sommes encore en guerre »
Le 16 mars dernier, le président de la République s’adressait aux Français et employait à six reprises le mot « guerre » pour parler du combat a mener face au coronavirus. Interrogé par Caroline Roux, Jean-Pierre Raffarin a utilisé ce même mot, plus de six mois après l’élocution d’Emmanuel Macron. « Aujourd’hui, on est dans une situation de guerre contre la pandémie. (…) On est dans une guerre et il faut mobiliser chacun. »
Michèle Rubirola, la maire de Marseille a tweeté suite à l’annonce du ministre de la Santé : « J'apprends avec étonnement et colère une décision pour laquelle la Mairie de Marseille n'a pas été consultée. » Face à cette réaction, l’ancien Premier ministre répond : « On est en guerre. » Et poursuit : « S’il fallait qu’on fasse des assemblées générales, commune par commune pour savoir comment on va se débrouiller, évidemment, on va prendre beaucoup de temps et là, on aura une forme de lenteur irresponsable dans cette pandémie. »
L’ancien député et sénateur pointe cependant, « le manque d’ambition » du gouvernement concernant la question de la décentralisation, remise sur le tapis par toutes les branches de la classe politique françaises, mais précise que « ce n’est pas en pleine période de crise qu’on va faire une réforme sur la décentralisation. »
Présenté par : Laurent Bignolas