Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance.
Le plan de relance présenté le 3 septembre dernier par Jean Castex visant à aider la France pendant, mais surtout après la crise sanitaire liée à la Covid-19 fait toujours couler beaucoup d’encre.
La Banque de France doit donner les chiffres de la croissance le 14 septembre. Caroline Roux interroge Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance.
Crise sanitaire : « L’économie française se redresse progressivement »
Le ministre de l’Économie est plutôt serein concernant la reprise de l’activité en France. « L’économie française se redresse progressivement. (…) Le choc économique a été d’une brutalité qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire contemporaine. Mais je pense que nous sommes dans la bonne direction. » Bruno Le Maire précise également qui pourra rapidement réviser le chiffre de la récession, initialement estimé à « moins 11%, qui restera élevé, mais mieux que 11%. »
Alors qu’Israël a annoncé le 13 septembre que le pays se reconfiner pour une durée de trois semaines, cette décision reste impossible pour l’ancien ministre de l’Agriculture. « C’est un scénario que je ne peux pas envisager en tant que ministre de l’Économie parce que l’on voit bien le coût pour nos entreprises, pour les commerçants et pour nous tous. » Bruno Le Maire préfère « parier sur la responsabilité des Français. » Et ajoute : « Le gouvernement prend lui aussi ses responsabilités. Il donne des instructions, des indications. Il fixe des recommandations mais ça dépend de nous. Nous sommes un peuple libre. Nous sommes un peuple adulte. Il faut donc compter sur la responsabilité des Français. »
Économie : « Les impôts de production sont des boulets aux pieds de l’économie française »
Bruno Le Maire sera aux côtés du Premier ministre, Jean Castex, pour le Conseil national de l’Industrie. En effet, le ministre de l’Économie, de la Finance et de la Relance a annoncé la baisse des impôts de production.
« On baisse les impôts de production parce qu’ils pénalisent tout simplement notre industrie », explique-t-il. « Il faut que nous sachions ce que nous voulons. Nous voulons des relocalisations industrielles en France ainsi que de nouvelles lignes de production. Nous misons sur des nouvelles technologies avec de fortes valeurs ajoutées, comme les batteries électriques afin qu’elles soient produites en France et pas en Chine. Pour ça, il ne faut pas se mettre de boulets aux pieds. Et les impôts de production, ce sont des boulets aux pieds de l’industrie française depuis des années. »
L’ancien ministre de l’Économie sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, refait son plan de relance dans Marianne en proposant de conditionner les baisses d’impôts de production à la relocalisation. L’ancien député est sans appel. « C’est la garantie que cela ne marchera jamais parce que si vous attendez que la relocalisation vienne pour baisser les impôts de production, c’est vraiment la politique du chien qui se mord la queue. (…) Il faut redonner à nos entreprises le même niveau de concurrence que l’Allemagne ou nos autres grands voisins européens. C’est à cette condition-là, qu’ils relocaliseront et recréeront de l’emploi. » Et conclu : « Nous avons eu le courage de prendre des décisions fiscales que Monsieur Montebourg n’avait pas eu le courage de prendre. »
Paysage économique français : une actualité chargée
Véolia souhaite racheter à Engie ses parts dans le capital de Suez. C’est la première étape avant de se lancer dans une OPA (Offre Publique d’Achat) dite « hostile ». Le ministre de l’Économie est assez clair sur ce sujet. « Je pense que ce conflit est inutile. Il faut que nous trouvions une voie qui permette aux deux parties de trouver leur intérêt dans cette opération. Le rôle de l’État est de veiller à ce qu’il n’y est pas de guerre inutile dans le capitalisme français. »
Le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, a écrit à LVMH pour demander le report du rachat de Tiffany en raison des taxes appliquées par les États-Unis en riposte à la taxe GAFA voulu par la France. Bruno Le Maire déclare qu’il « n’a pas de commentaires particuliers à faire sur ce sujet. » En revanche il précise qu’il « continuera ses actions pour qu’il y ait une taxation des activités digitales. » Selon lui, « ce sont les seuls grands vainqueurs de cette crise économique » et « qu’il est grand temps qu’ils payent leur juste part d’impôts. »
Alors que 70 élus de gauche demandent un moratoire sur l’application de la 5G ainsi qu’un débat démocratique, une fois de plus, le ministre de l’Économie assure ses positions. « Il faut qu’on soit prêt. C’est indispensable que nous déployions la 5G. On ne va pas faire ce cadeau à nos adversaires économiques de prendre du retard sur le développement de la 5G, cela serait une erreur économique dramatique pour le pays. (…) La France n’a pas le luxe d’attendre que ses voisins réussissent. (…) On le paiera dans notre vie quotidienne. C’est la qualité de nos soins, de nos transports, de la gestion de flux d’énergie qui sera affectée. »
Présenté par : Laurent Bignolas