Les 4 vérités - Clémentine Autain
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Ce matin Caroline Roux reçoit Clémentine Autain, députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis.
Alors que le conseil scientifique juge la situation « inquiétante » et annonce des décisions difficiles dans les semaines à venir, que le ‘séparatisme’ est cœur des débats et que de près de 4000 enfants ne sont plus scolarisés en Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain est dans les 4 vérités pour nous donner point de vue dans la gestion des différentes crises par le gouvernement.
Nafissatou Dialo en Une de Paris Match, retour sur l’affaire DSK
« Elle a parfaitement raison de parler et ce qu’elle dit est important car il y a eu beaucoup de mépris de sa parole ou de sa non parole à l’époque ».
Neuf ans après l’affaire DKS, Nafissatou Dialo apparaît en Une de Paris Match. La députée La France insoumise estime que « c’est important d’avoir son récit et il y a des mots qui sonnent forts quand elle dit que ‘si Dominique Strauss-Kahn avait été un homme pauvre, il serait en prison’, cela met en cause la justice américaine. […] Si elle parle aujourd’hui, je pense aussi que c’est grâce à la vague #MeToo. En neuf ans, le chemin parcouru est absolument extraordinaire. »
Reprise de l’épidémie de Covid-19 : vers des décisions difficiles
Alors que le Professeur Delfraissy, président du conseil scientifique, a fait part de sa préoccupation face à la progression du Covid et a annoncé des décisions difficiles dans les semaines à venir, l’inquiétude grandit dans la population. Quelles mesures seront annoncées ?
Selon Clémentine Autain, « il faut prendre des mesures efficaces mais en même temps, tenter au maximum de préserver non seulement la liberté mais aussi des secteurs importants : je pense à l’éducation nationale. C’est à la fois de la responsabilité de l’État, avec les informations dont il dispose, de prendre les meilleures mesures pour à la fois nous protéger et permettre à la vie économique, sociale, culturelle de pouvoir se tenir. »
La situation en Seine-Saint-Denis.
Alors que la rentrée scolaire avait lieu il y a plus d’une semaine, en Seine-Saint-Denis, près de 4000 enfants, dont 500 dans la ville de Saint-Denis, n’ont pas effectué leur rentrée des classes et ont « disparu » depuis le confinement.
Comment expliquer cela ? Où sont ces enfants ?
La députée répond : « Je vais pointer la responsabilité de l’État. À la fin du confinement, le ministre de l’Éducation nationale et tout le gouvernement expliquaient aux parents qu’ils avaient le libre choix de scolariser ou de ne pas scolariser. Là, à mon avis, le gouvernement a fait gravement défaut. […] Je rappelle que l’école est obligatoire en France. Donc, soit les conditions sanitaires sont réunies et le gouvernement dit : ‘il y a école’, soit les conditions sanitaires ne sont pas réunies et le gouvernement dit : ‘vous ne mettez pas vos enfants à l’école’ mais on ne dit pas aux parents ‘faites comme vous voulez’ ».
La situation en Seine-Saint-Denis est inédite dans le pays mais pour la députée La France insoumise, cette situation est à prendre en exemple.
« Le chiffre donné est vrai, ce n’est pas un phénomène que l’on repère ailleurs mais je pense que c’est un symptôme. Il y a un lien entre la situation sociale des territoires et cette réalité. Moi j’alerte très fortement sur le niveau de défiance à l’égard des institutions et en particulier dans les milieux populaires. »
Le séparatisme au cœur des débats
Le séparatisme défraie la chronique depuis la mise en avant d’un projet de loi contre celui-ci.
Parmi les mesures : la fermeture des salles de prières devrait être autorisée, tout comme les pages de réseaux sociaux lorsque des prêches sont jugés contraire aux valeurs de la République, les contrôles des associations de soutien scolaires devraient être renforcés, la mise en place d’une charte de laïcité et des valeurs de la République, ou encore la pénalisation des certificats de virginité…
Clémentine Autain est-elle aux côtés du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et Marlène Schiappa, porteurs du projet, dans ce combat contre le séparatisme ?
Elle répond.
« Mettre ces débats au cœur du débat public, avec en plus des propos de monsieur Darmanin sur ‘l’ensauvagement’… Le résultat qu’on obtient, c’est d’aller sur le terrain de l’extrême droite, avec le vocabulaire de l’extrême droite, avec les problématiques de l’extrême droite et donc au final, une montée de l’extrême droite. Est-ce que c’est cela que cherche le gouvernement ? […] Je vais vous parler de la réalité à laquelle je suis confrontée : évidemment que je vois dans les quartiers populaires des montées d’intégrisme, mais pourquoi cela arrive et pourquoi cela gangrène ? Quand vous n’avez plus un seul service public capable de faire l’aide au devoir le soir dans les quartiers, vous croyez qu’il se passe quoi ? Moi j’aimerais que nous nous occupions d’abord de remettre la République debout et la laïcité car c’est bien sûr, un principe qu’il faut faire appliquer. Mais si vous en faites un instrument de chasse contre les musulmans, alors vous attaquez la République et on recule d’un point de vue stratégique. »