Les 4 vérités - Anne-Claude Crémieux
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris (10ème).
La France a enregistré 6 544 cas supplémentaires de contamination au coronavirus au cours des dernières 24 heures, a annoncé Santé publique France (SPF), mardi 8 septembre. Une épidémie qui reprend sérieusement avec 39 nouveaux décès de la maladie en une journée.
L’invitée des 4 vérités est Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris.
Covid-19 : « Freiner le virus pour éviter de connaître une situation que l’on a déjà vécu en mars »
La Direction générale de la santé alerte sur une « nette dégradation » des indicateurs de suivi de l'épidémie de coronavirus en France, mardi 8 septembre 2020 et 91 nouveaux clusters ont été détectés.
Pour la membre de l’Académie de médecine, « nous sommes à un moment critique effectivement car la circulation du virus augmente, c’est maintenant ou jamais que l’on peut arriver à freiner le virus pour éviter de connaître une situation que l’on a déjà vécu en mars. La différence avec les mois précédents, c’est que nous avons les armes avec les masques et les tests et nous connaissons plus cette maladie. »
Malgré le port du masque, l’épidémie reprend à travers l’Europe. L’Espagne comptabilise en une semaine plus de 200 morts, en Allemagne le nombre de contaminations grimpe également.
Selon la professeure en maladie infectieuses, l’objectif n’est pas d’empêcher les contaminations mais de les freiner au maximum « jusqu’à disposer d’une arme plus efficace qui est un vaccin ».
Le système hospitalier est déjà confronté à la hausse du nombre de cas. A Marseille, il ne reste plus que cinq lits de réanimation selon l’AP-HM, en Île-de-France, il y a également une tension dans les services.
« Il y a des fluctuations assez importantes d’un jour à l’autre. Nous nous préparons à une ‘deuxième vague’ et espérons que le nombre de nouveaux cas restera limité. »
Test antigénique : « prioriser les malades avec des symptômes sans exclure ceux qui n’en ont pas »
Le Conseil scientifique se réunit ce mercredi 9 septembre et va communiquer sur les changements des règles de la « quatorzaine », l’isolement passera à présent sur sept jours.
Pour pouvoir dépister la maladie, de nouveaux tests seront également mis en place.
« Le but est de pouvoir prendre un rendez-vous et se faire tester dans les 24h pour avoir un résultat rapide » souligne Anne-Claude Crémieux et d’ajouter : « Aujourd’hui, ce n’est pas le cas dans des régions comme l’Île-de-France, pour essayer de lever les obstacles (le prélèvement rhinopharyngé qui nécessite du personnel formé et le temps de récupération des résultats). »
Les tests antigéniques sont réalisés à partir de prélèvements dans les narines, par écouvillon. Mais alors que le RT-PCR nécessite une analyse lourde en laboratoire, pour détecter le matériel génétique du coronavirus, le test antigénique repère des protéines du virus en quelques minutes (15 à 20 minutes), ce qui en fait un outil intéressant pour trier rapidement les personnes probablement contaminées.
« Il faut prioriser les malades avec des symptômes mais il ne faut pas exclure ceux qui n’en ont pas. »
« Aujourd’hui les taux de mortalité en réanimation sont de 10% et cela s’explique par plusieurs facteurs : on traite mieux et surtout les services de réanimation sont moins submergés donc le nombre de décès baisse. »