Les 4 vérités - Stéphane Le Foll

Télématin

Chroniqueuse : Caroline Roux      Caroline Roux reçoit Stéphane Le Foll, maire PS du Mans dans les 4 vérités.     Le ministre de l’Intérieur a donné une interview au quotidien Le Parisien, paru ce matin. Gérald Darmanin y déclare que « la priorité de son action sera la lutte contre les trafics de stupéfiants. » Stéphane Le Foll, maire PS du Mans, revient sur cet entretien.     Trafic de stupéfiants : « Ça gangrène les quartiers »   Stéphane Le Foll, maire PS du Mans soutient le discourt du ministre de l’Intérieur et affirme que ces trafics « gangrènent les quartiers. » Il poursuit : « Ce trafic de drogue est une économie souterraine qui fait d’ailleurs que les quartiers basculent dans l’illégalité constante. » L’ancien ministre de l’Agriculture semble en parfait accord avec Gérald Darmamin. « Ce sont des mesures absolument nécessaires. Lutter contre le trafic. Interdire le protoxyde d’azote (gaz hilarant). Sanctionner la consommation. » Cependant, le président du Mans Métropole insiste sur le fait qu’il faudrait accès et investir dans la prévention et non pas que sur la répression. « Si on en reste là (…), on va encore laisser penser que c’est uniquement comme ça qu’on va régler le problème. » Il y a deux choses à faire : une vraie politique de prévention et une lutte contre les addictions. »   Selon un sondage Ifop, deux tiers des Français considèrent que le terme « d’ensauvagement » est justifié. Pour Stéphane Le Foll, « la solution est dans l’action et pas dans les mots. » Ce dernier dénonce le choix de ce mot, de par sa consonance ainsi que son histoire et préfèrerait utiliser une expression comme « violences dans et sur la voie publique dans la société. » Il continue en affirmant que « c’est du jeu politique » et déclare « qu’on a déjà connu ça sous Nicolas Sarkozy pour (…) franchement pas grand-chose », en termes de résultats.      PS : « On sauve la gauche avec un projet qui répond à une majorité de Français »     L’ancien Premier ministre Lionel Jospin revient sur le devant de la scène avec « Un temps troublé », livre qu’il a écrit sur le choc politique que les Français ont vécu avec l’élection d’Emmanuel Macron. Il se montre assez sévère avec François Hollande et a réussi à faire l’unanimité autour de lui. Cependant, pour cet ancien jospiniste « si Lionel Jospin en est arrivé à soutenir Jean-Luc Mélenchon, c’est son droit et pas le mien ! » Selon lui, on ne rassemble pas la gauche avec le président de la France insoumise. « J’ai été comme on le dit au PS, Jospinot. » Il poursuit en disant : « On sauve la gauche avec un projet qui répond à une majorité de Français. » et précise : « Bien entendu que l’écologie a progressé et c’est tant mieux. Oui le défi climatique est un défi majeur. Mais il ne passera pas parce que j’entends aujourd’hui, une logique comportementaliste. » L’ancien ministre de l’Agriculture dénonce cette politique donneuse de leçons. « Un smicard a 1400 euros par mois, combien peut-il dépenser par mois pour son alimentation ? Entre 150 et 200 euros ! Alors tous ceux qui donnent des conseils à tout le monde, en oubliant qu’il y a une classe que j’appelle « insécurisée » dans le monde d’aujourd’hui, en laissant croire que ces gens-là vont accepter sans rien dire qu’on leur donne des conseils et qu’on les juge, ça, je dis que c’est une erreur politique. »