Les 4 vérités - Gérald Darmanin
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est l’invité des 4 vérités. Il revient sur l’actualité du jour avec notamment l’ouverture du procès de Charlie Hebdo, le sentiment d’insécurité et ses mots : ‘l’ensauvagement de la société’.
Une de Charlie Hebdo : « pouvoir choquer et imprimer des caricatures »
A partir du 2 septembre, et pendant environ deux mois et demi, la justice va se replonger dans les attaques terroristes perpétrées en janvier 2015 par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, qui ont fait 17 morts.
Quatorze accusés, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux trois terroristes tués, comparaissent devant la cour d'assises spéciale de Paris jusqu'au 10 novembre.
Charlie Hebdo a décidé, en cette semaine de ‘procès hors norme’, de republier les caricatures de Mahomet. Provocation pour certains, liberté d’expression pour d’autres, les Français sont partagés.
« Ce qui fait toute l’identité de la France, c’est de pouvoir imprimer ce que l’on souhaite, choquer parfois, mais on doit pouvoir le faire » martèle le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui affirme soutenir cette publication.
« La haine et la radicalisation sont toujours là, le danger du terrorisme islamiste est toujours très présent même si nous avons eu 32 attentats déjoués grâce aux services de renseignement, il faut que les Français sachent que cette menace est extrêmement importante et qu’elle peut encore frapper à tout moment. »
De manière générale, le ministre de l’Intérieur affirme qu’il y a plus de 8000 personnes qui étaient surveillées et suivies par les services du renseignement français, qui sont potentiellement dangereuses.
Ensauvagement de la France : « ce qui compte se sont les actes »
De nombreuses figures de la majorité ne sont pas d’accord avec les propos de Gérald Darmanin sur « l’ensauvagement » de la France, comme le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. Le ministre de la Justice affirme que « utiliser le terme d’ensauvagement de la société, c’est entretenir le sentiment d’insécurité. » Il dit vouloir « parler à l’intelligence des Français et pas à leurs bas instincts ».
« Nous avons un désaccord sur les mots » défend le ministre de l’Intérieur, « étant un élu local depuis de nombreuses années à Tourcoing, de nombreux habitants me demandaient d’intervenir pour mettre fin à des actes de sauvagerie. »
« Lorsque je suis arrivé ministre de l’Intérieur, j’ai vu cette gendarme de 26 ans se faire faucher par un chauffard, je ne pas dire autre chose à ses parents que c’est un acte de sauvagerie. »
« Nous avons eu l’occasion de mettre en place avec le garde des Sceaux, après l’annonce du Premier ministre, l’amende contre les consommateurs de drogue, ce qui compte se sont les actes. »
Des responsables politiques se succèdent pour dénoncer le bilan du gouvernement en matière de sécurité et de justice. Une police pas assez présente et soutenue, une justice trop laxiste. Par la suite, Éric Dupond-Moretti a déclaré que le « sentiment d’insécurité est un fantasme qui se nourrit des médias et des difficultés économiques. »
« Il faut le dire, il y a des vrais actes d’insécurité. Je pense que mal nommer les choses c’est ajouter du malheur au monde comme le disait Camus, ce qui est certain c’est que le ministre de l’Intérieur et de la Justice y travaillent ensemble. Nous ne pouvons pas nier qu’il y a de très grosses difficultés dans nos quartiers, il y a des tentatives d’homicide, la drogue les gangrène, certains n’arrivent pas à dormir la nuit parce que la police et la gendarmerie n’arrivent pas à venir dans certains quartiers, nous sommes là pour rétablir l’ordre public. »