Les 4 vérités - Valérie Pécresse
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France.
Après 90 heures de négociations à Bruxelles entre les 27 sur un plan de relance européen de 750 milliards d’euros, Emmanuel Macron s’est félicité, mardi, de cet accord historique. Selon le président de la République il s’agit du « moment le plus important de la vie de notre Europe depuis la création de l’euro ». Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France, salue cet accord.
Relance européenne : des investissements ciblés dans les transports
Dans l’enveloppe prévue pour cette relance européenne, 40 milliards d’euros sont destinés à la France. Une manne financière qui devrait soulager les régions.
« Je voudrais me féliciter de voir l’Europe enfin unie pour la relance de l’économie européenne parce que l’Europe avait été singulièrement absente pendant la crise Covid et aujourd’hui elle semble enfin reprendre des couleurs, débute Valérie Pécresse. Tout cela sous l’égide du couple franco-allemand qui lui aussi s’est reformé dans cette crise. »
Interrogée sur l’impact de la redistribution attendue au niveau régional, l’élue du conseil régional d’Île-de-France insiste sur l’importance d’investissements ciblés.
« Il ne suffit pas de dépenser pour relancer, il faut investir dans des dépenses qui vont être structurantes pour l’avenir, qui vont rendre notre économie plus compétitive, notre pays plus attractif. Donc je propose que l’État travaille avec les régions qui savent où il faut mettre l’argent pour avoir un effet multiplicateur. » L’ancienne ministre des Comptes publics de François Fillon propose d’investir sur les transports, avec de nouvelles lignes de métro ou de RER. « Cela permet de démultiplier l’effet emploi ».
Des masques distribués gratuitement aux associations caritatives et à tous les lycéens d’Île-de-France
La gratuité des masques fait débat alors qu’il est désormais obligatoire dans tous les lieux publics clos. Le président de la République a précisé que le contribuable ne devait pas payer les masques.
Selon Valérie Pécresse « cela fait un gros budget pour les familles de devoir acheter des masques tous les jours ». Malgré l’effort de certaines entreprises qui en fournissent à leurs salariés, certaines personnes peinent à s’équiper. La région Île-de-France va donc « assurer la gratuité des masques pour toutes les associations caritatives qui sont partenaires de la région », explique sa présidente.
En prévision de la rentrée scolaire, Valérie Pécresse annonce que deux masques en tissu seront distribués aux 500 000 lycéens de la région.
Le masque est obligatoire dans les transports depuis deux mois. Une mesure que salue Valérie Pécresse afin de « rassurer les personnes qui reprennent les transports en commun ». « Le port du masque est plutôt bien respecté dans les transports en commun », estime-t-elle. « Nous avons eu quand même 15 000 verbalisations pour non port du masque. J’en appelle vraiment au civisme des voyageurs. Il faut continuer à le porter, c’est pénible parfois quand il fait chaud, il faut continuer parce que sinon cela crée des troubles à l’ordre public dans les transports ».
Transports : « pas d’impôt Covid pour les Franciliens »
Les transports franciliens connaissent une crise. La région a décidé de ne plus payer la SNCF et la RATP tant que l’État ne comblerait pas le trou budgétaire né de la pénurie de voyageurs.
« Nous avons subi des pertes abyssales à cause du confinement, de la distanciation physique, de la fermeture des frontières et du fait qu’il n’y ait plus de touristes : 2,6 milliards d’euros de pertes. Et donc effectivement j’ai poussé un cri d’alarme, nous n’avions plus de quoi payer au mois de juillet la RATP, la SNCF. » La présidente de la région Île-de-France affirme avoir voulu alerté l’État afin qu’il « ne détourne pas le regard ». Alors qu’il lançait un plan d’urgence pour l’aéronautique et l’automobile « paradoxalement rien pour les transports du quotidien, le métro, les trains, les bus, les tramways, qui sont des transports populaires et écologiques ».
Ce mardi, la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a annoncé que le gouvernement préparait « un grand plan de relance pour le ferroviaire » et « tous ceux qui font les transports en commun ». Valérie Pécresse ajoute que le Premier ministre, Jean Castex, l’a contacté et qu’une rencontre est prévue dans les prochains jours dans le but de « trouver un accord global pour renflouer les transports du quotidien en Île-de-France ».
Elle tempère cependant : « Le compte pour le moment n’y est pas du tout puisque l’État n’a voté que 600 millions d’euros de crédits pour 2,6 milliards d’euros de pertes, mais néanmoins le dialogue s’est engagé. » Sans un plan de soutien de l’État, le déficit budgétaire aurait pu aboutir à un « impôt Covid » sur les cinq millions de voyageurs franciliens, qui se serait traduit par une hausse des tarifs.
Valérie Pécresse s’y oppose : « ce que j’ai dit au gouvernement c’est que cette augmentation ne passerait pas par moi, que je la refusais, qu’il n’y aurait pas d’impôt Covid sur les Franciliens. C’est pour cela que j’ai arrêté de payer et que j’ai demandé à l’État de prendre ses responsabilités, ce qu’il est en train de faire, à suivre ! »
Mieux contrôler l’arrivée des voyageurs de pays à risque
L’Île-de-France a été avec le Grand-Est la région la plus touchée par le Covid-19 entre mars et juin. Où en est la situation dans la région ?
« Ce que je sais c’est que le virus circule encore donc il ne faut absolument aucun relâchement sur les gestes barrières. Ce qui m’inquiète c’est l’entrée sur le territoire de personnes (…) qui viennent de pays à risque. » Selon la présidente de la région Île-de-France la quatorzaine obligatoire ne serait pas bien respectée.
« Ce que je souhaite c’est que la quatorzaine pour les ressortissants de pays à risque, ceux qui arrivent de pays à risque soient scrupuleusement contrôlés et respectés par l’État. C’est vraiment une exigence pour nous, ou alors que ces personnes se fassent tester, elles en ont la possibilité dans les aéroports. »