Les 4 vérités - Valérie Rabault
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Ce matin, Jeff Wittenberg reçoit Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste et apparentés à l'Assemblée nationale.
Après cinq jours de débat, les 27 pays de l’Union européenne sont arrivés à un accord sur le plan de relance post-Covid-19 avec un budget de 750 milliards d’euros. Les pays « frugaux » et l’alliance franco-allemande ont emprunté pour la première fois de l’histoire, sous la forme d’une dette commune. Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste et apparentés à l’Assemblée nationale s’exprime sur cette annonce faite au petit matin.
Accord européen post-coronavirus : « je salue cet accord ! »
Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale laisse apparaître sa joie à l’annonce de cette nouvelle. « Je salue cet accord ! Je suis très contente. L’Europe reprend la main sur son destin donc, c’est une grande journée. »
Opposante à la politique d’Emmanuel Macron, la députée de Tarn-et-Garonne appuie le rôle du président de la République durant ce sommet bruxellois. « Il est, l’un des artisans de cet accord, avec la chancelière allemande, avec le Premier ministre espagnol, avec l’ensemble des pays. C’est un accord à 27 ! C’est unique au monde. »
Cette décision historique vient, selon elle, contre-argumenter certain débat qui sont menés à gauche sur le fait que l’Europe soit libérale et qu’il n’y ait pas de solidarité européenne. « Quand on fait un emprunt, que l’Europe emprunte au nom de tous les pays, cela permet à celles et ceux qui ont le moins de capacité à emprunter de pouvoir bénéficier de la signature des pays qui ont sont dans une meilleure santé financière. J'appelle cela de la solidarité mais aussi de la souveraineté européenne, c’est-à-dire qu’on ne se met pas dans les mains d’autres puissances. Donc oui, c’est un grand pas aujourd’hui. » Valérie Rabault précise « que s’il n’y avait pas l’Europe, la France n’aurait même pas été en capacité d’avoir son propre plan de relance vu qu’elle va l’emprunter avec la signature européenne. »
« Un plan de relance décousu »
La secrétaire de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale est, cependant, beaucoup moins élogieuse quant à la politique menée par Emmanuel Macron au sein de l’Hexagone. En effet, elle n’est pas en accord avec le plan de relance proposé l’Exécutif. « Le gouvernement (…) a un plan décousu. C’est-à-dire que vous allez soutenir certains secteurs mais pour que cela fonctionne, il faut avoir un plan d’ensemble. »
Valérie Rabault prend en exemple l’Allemagne qui, de son point de vue a « fait un vrai changement doctrinal en donnant 300 euros à chacun des enfants pour avoir une vraie relance. »
La présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale insiste tout particulièrement sur l’absence de décision prise pour favoriser l’emploi des jeunes. « La France fait des plans sectoriels, pour l’aéronautique, pour l’automobile, ce qui est très bien. En revanche, un jeune qui n’aura pas d’offre d’emploi, qui sortira de l’université, qui a fini ses études et qui est sur le marché de l’emploi en septembre, qu’est-ce qu’il va avoir ? Rien du tout. » Elle pointe également du doigt la « suppression de l’aide à la première embauche, créée sous le précédent quinquennat. » « Sur les jeunes qui vont avoir des perspectives extrêmement réduites en septembre, il n’y a rien, et ça, nous le dénonçons. »
Parti socialiste : déjà tourné vers la présidentielle de 2022 ?
La vague verte aux élections municipales en a éclipsé les bons résultats obtenus par le Parti socialiste. Valérie Rabault semble déçue de ce manque de médiatisation. « On parle des grandes villes, c’est normal, mais moi j’aimerais que vous parliez des villes entre 30 000 et 100 000 habitants et vous verrez qu’il y a des conquêtes qui ont été importantes. Il y a des maintiens, ce qui signifie une chose très claire, c’est que le PS, sur les territoires, a une force importante qui est parfois sous-estimée. »
Le Premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure suggère de se ranger derrière un seul candidat pour la présidentielle de 2022. Pour la députée, la réponse est simple : quand on fait union à gauche, on sait que c’est le seul moyen d’être en capacité de remporter des élections. On l’a démontré avec les élections municipales. La présidentielle, c’est une incarnation. C’est aussi un programme. (…) Il y a vraiment une ligne politique. Donc évidemment, tout ceci se discute. (…) Une chose est sûre, nous n’allons pas abandonner ce que nous défendons. Quand on dit que le Parti socialiste c’est aussi la sociale-écologie, il y a sociale en premier et moi, j’y tiens beaucoup. »