Les 4 vérités - Élisabeth Borne
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran l’avait annoncé samedi dernier : à partir d’aujourd’hui, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos. Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion revient plus en détail sur cette décision.
Port du masque obligatoire : « les règles sont claires ! »
Afin de limiter les risques de propagation du coronavirus et, de ce fait, une deuxième vague importante de l’épidémie, le gouvernement a pris la décision d’avancer le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos.
Pour Élisabeth Borne, ministre du Travail, la situation reste identique pour les entreprises. « Très clairement, plus on porte le masque, mieux c’est ! (…) Sur le lieu de travail, il y a déjà des règles strictes, qui s’appliquent. Il y a un protocole national qui a été élaboré le 24 juin qui dicte à chaque entreprise les règles qu’elle doit respecter et ce protocole va continuer à s’appliquer. »
L’ancienne ministre de la Transition écologique insiste, « les règles sont claires, soit on est capable de maintenir une distance d’un mètre entre les salariés à tout moment, soit le masque est obligatoire. »
Cependant, Élisabeth Borne précise que « ce protocole national est discuté au sein des entreprises avec les salariés et leurs représentants » et que « près de 7000 accords qui ont été signés pour justement décliner ces règles au sein des entreprises. »
Chômage : un dispositif « considérable »
Alors que la facture de l’État était estimée à près de 31 milliards d’euros, la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi tient à souligner les actions menées par le gouvernement.
« On a déjà dépensé 15 milliards. C’est un effort considérable que fait le pays pour protéger les entreprises et les salariés. »
Pour Élisabeth Borne, le chômage partiel était la meilleure réponse à cette situation. « Au plus fort de la crise, en avril c’est près de neuf millions de salariés qui ont été protégés. Je crois que c’est important de se dire qu’on est dans un pays dans lequel quand l’activité économique s’arrête, l’État a pris en charge les salaires de près de neuf millions de salariés. » Cependant, près de 1800 fraudes ont été recensées par la justice. « On est intransigeant ! On a déjà fait 25 000 contrôles et on en fera 50 000 sur l’été. (…) On sera intraitable parce que, quand le pays fait un effort aussi considérable, c’est inacceptable que l'on ait des fraudeurs ! »
Alors que les chiffres du chômage pour le mois de juin sont attendus dans les jours qui viennent, l’ancienne ministre de la Transition écologique « pense que dans les prochains mois, la situation va être difficile » et c’est pour cela que « gouvernement est très mobilisé. »
L'Exécutif est en pleine préparation du plan de relance de l’activité économique de la France avec un budget de 100 millards d’euros. Élisabeth Borne s’exprime sur une mesures essentielle à ses yeux : le soutien aux jeunes, avec la mise en place d’une prime de 4 000 euros aux sociétés qui embauchent en CDI et CDD « d’au moins trois mois ».
« C’est très important d’avoir une attention particulière pour les jeunes. (…) Notre objectif c’est : aucun jeune sans solution. Je crois au dialogue social et nous allons le discuter aujourd’hui et demain avec les partenaires sociaux pour qu’il soit prêt en milieu de semaine. »
La ministre du Travail énonce aussi qu’elle souhaite mettre en place « une activité partielle de longue durée pour les entreprises qui auront une activité durablement en dessous de ce qu’elle était avant la crise, » le but étant de « refaire partir la machine économique tout en protégeant les salariés. »
Sommet européen : les 27 dans une impasse ?
Ces trois derniers jours, les 27 pays de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles pour préparer « l’après Covid » et, n’ont toujours pas trouvé d’accord.
Mais pour la ministre, « on ne peut pas parler d’impasse. »
« Le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel sont vraiment déterminés à trouver un accord. C’est un moment crucial pour l’Europe. On sait qu’un certain nombre d’états, par exemple l’Italie et l’Espagne ont été très affectés par cette crise et c’est l’occasion de montrer qu’on sait être solidaire à 27 pour préparer la reprise. »
Toutefois, elle reconnait que des « blocages existent ».
« Les discussions reprennent cet après-midi. (…) Je pense que ce qui est important, c’est que le couple franco-allemand soit parfaitement aligné pour chercher un accord sur ce point. »