Les 4 vérités - François de Rugy
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit François de Rugy, député de la Loire-Atlantique LREM.
L’ancien ministre de l’Ecologie et ancien président de l’Assemblée nationale, François de Rugy se porte candidat à la présidence du groupe La République en marche qui va être abandonné à la rentrée par Gilles Legendre. Pourquoi François de Rugy a-t-il pris cette décision ?
Le député de la Loire-Atlantique rappelle sur le plateau de Télématin que le président de la République « nous a invité tous et toutes à nous réinventer » et détaille : « il a lui-même nommé un nouveau gouvernement, un nouveau Premier ministre, et donc je crois que le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale doit aussi se réinventer ». Il met en avant sa double expérience de l’Assemblée nationale et du gouvernement comme un atout pour le groupe LREM qui doit, selon lui, « prendre une nouvelle place dans la vie politique française ».
Les députés LREM ont-ils leur mot à dire ?
Si les députés LREM ont majoritairement accordé leur vote de confiance au Premier ministre Jean Castex, le parti a connu quelques défections ces dernières semaines. Comment François de Rugy compte-t-il redonner du sens à la mission des députés LREM alors qu’il apparaît que les décisions se prennent à l’Élysée depuis trois ans. François de Rugy dit ressentir, avec ses collègues, « beaucoup de détermination pour être utile dans les 600 jours qui viennent. » « Nous voulons vraiment que ces 600 jours soient utiles pour le pays, embraye-t-il. D’abord pour faire face à la crise, qui est exceptionnelle, qui est sans précédent. On commence à voir les conséquences économiques, on sait qu’il y aura des conséquences sociales. On sait par ailleurs qu’il y a notamment les défis environnementaux à relever, évidemment toujours les problèmes de sécurité à traiter. Les députés de la majorité sont ancrés sur tous les territoires de France. ».
Le groupe LREM à l’Assemblée nationale, a-t-il servi jusqu'à présent d’aiguillon en donnant des pistes au gouvernement ? Selon François de Rugy, « les députés de la majorité ont travaillé sur beaucoup de sujets difficiles depuis trois ans. Ils ont souvent été soumis à rude épreuve. Pendant le confinement, ils ont également fait remonter de nombreuses réalités du terrain. Le Premier ministre a d’ailleurs souhaité s’appuyer sur les réalités vécues par les Français ».
Quels changements François de Rugy propose-t-il, alors qu’il se porte candidat à la présidence du groupe, à l’Assemblée nationale ? En premier lieu, le député de la Loire-Atlantique entend faire passer le groupe de partenaire du gouvernement à co-producteur « des lois et des budgets ». Au lieu d’appliquer les décisions de l’exécutif, il propose de « faire ensemble ».
Un tournant écologique ?
Sur l’écologie, y a-t-il une traduction du résultat des élections municipales dans le nouveau gouvernement ? Est-ce que la nomination de Barbara Pompili, quatrième ministre à la Transition écologique en trois ans, va suffire à traduire en acte ce changement ? Ce ministère est-il vraiment primordial sous la présidence Macron ?
Si le gouvernement est encore loin des objectifs des accords de Paris, l’ancien ministre, lui, juge que « ce qui compte c’est d’être engagé dans cette trajectoire ». « Nous avons beaucoup fait, depuis trois ans », juge-t-il. Il évoque une continuité entre les quatre ministres et vante les mérites de Barbara Pompili, qui était « destinée à être ministre de l’écologie ». L’ancien ministre s’attribue par ailleurs la fermeture prochaine, « d’ici 2022 », des quatre centrales à charbon en France. Selon lui, « aucun autre pays n’a fait cela pour la production de l’électricité, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. »
Il est question de 20 milliards d’euros mis sur la table, alors qu’en même temps, des plans colossaux sont déployés pour les industries polluantes que sont l’automobile et l’aéronautique. Comment s’y retrouve-t-on ?
Passage à la voiture électrique, isolation des logements, énergies renouvelables… Ces investissements écologiques « feront parti du plan de relance », souligne François de Rugy tout en rappelant que le président de la République, Emmanuel Macron, en a parlé lors de son intervention du 14 juillet et le Premier ministre, Jean Castex, dans sa déclaration de politique générale. Pour les Français, il annonce « une écologie du quotidien qui donne des résultats concrets ».
Le cas Darmanin
François de Rugy est-il solidaire de Gérald Darmanin ? Le nouveau ministre de l’Intérieur s’estime victime d’une chasse à l’homme alors qu’il est visé dans le cadre d’une enquête pour viol. Comme lui, François de Rugy s’était estimé victime de « lynchage médiatique » suite aux révélations de Mediapart sur des dîners qu’il avait organisés à l’Assemblée nationale. Le député de la Loire-Atlantique concède avoir fait des erreurs et avoir fait primer l’intérêt collectif en démissionnant. Dans le cas de Gérald Darmanin, il se range derrière la chronologie des plaintes, comme l’a fait Emmanuel Macron, le 14 juillet, jusqu’ici classées sans suite, pour protéger Gérald Darmanin : « deux décisions de non-lieu qui ont considéré que l’accusation n’était pas fondée ».