Les 4 vérités - Marine Le Pen
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national.
Au lendemain du discours inaugural de Jean Castex à l’Assemblée nationale, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, livre dans les 4 vérités ses impressions sur l’axe politique donné après le remaniement du gouvernement.
Sécurité : la ligne dure de Jean Castex
Suite aux violences subies par un pompier, touché par un tir d’arme à feu, le Premier ministre promet la fin de l’impunité suite aux violences et promet la création d’un juge de proximité spécialement affecté à la répression de ces incivilités. Le problème identifié étant, selon Marine Le Pen, celui de la réponse judiciaire. Mais pour la présidente du RN ce discours a été « entendu vingt fois, trente fois, quarante fois, de la part des différents gouvernements qui se sont succédés et auxquels, peu ou prou, M. Castex a participé, puisque l’habit ne fait pas le moine ».
La présidente du Rassemblement national situe les troubles à la sécurité au-delà des incivilités et n’hésite pas à employer des mots forts : « On en est à des massacres de chauffeurs de bus. On n’en est plus aux incivilités. On est victimes en France d’un véritable ensauvagement qui nécessite véritablement une politique globale contre la criminalité. Alors, oui, on va rétablir les tribunaux de police. Bien faire et défaire c’est toujours travailler, dit-on. Mais je ne crois pas qu’il ait pris conscience de la gravité de la situation dans notre pays. »
Alors que le Premier ministre Jean Castex a annoncé un projet de loi contre les séparatismes, dans le but d’éviter que « certains groupes ne se referment autour d’appartenances ethniques ou religieuses », Marine Le Pen pointe du doigt ce qui relève pour elle, d’une incohérence entre le discours et les politiques mises en place.
« Comment lutte-t-on contre le communautarisme quand on ne veut pas arrêter l’immigration massive que nous vivons ? Alors que nous savons que l’immigration est le terreau du communautarisme ? ». Fidèle à la ligne du Rassemblement national, elle prône une gestion très ferme de ces questions : « « M. Castex aurait dû arriver en disant : 'demain matin je vais faire fermer les mosquées salafistes, demain matin je vais expulser les prêcheurs de haine, demain matin je vais mettre en place l’expulsion systématique des délinquants et des criminels étrangers qui commettent des forfaits dans notre pays'. On a rien eu de tout cela. On a eu le karcher version Castex ».
Économie : retour à la réforme des retraites
Après le confinement, le gouvernement relance l’application du projet de loi sur les retraites en dissociant une réforme systémique d’un côté et de l’autre, l’urgence d’une réforme financière.
Marine Le Pen y voit une mauvaise nouvelle dont la seule conséquence serait « de baisser les retraites des Français » comme « profondément injuste ». Pour marquer le coup, elle rappelle que « même ceux qui étaient pour, le Medef et la CFDT disent : halte au feu, arrêtez avec cette réforme au moment où nous allons être confrontés à un chômage massif, à une précarisation aggravée de nos compatriotes ».
Sur le plan de relance économique annoncé avec une enveloppe de 100 milliards d’euros, dont 40 milliards pour l’industrie, la présidente du Rassemblement national demande des garanties sur la manière. « 40 milliards sur la table si on continue avec les accords de libre-échange, si on refuse de lutter contre la concurrence déloyale internationale, alors c’est de l’argent qui va servir à la relance chinoise. »
Covid-19 : une deuxième vague ?
La Mayenne repasse dans le rouge et le port du masque sera obligatoire au 1er août. Caroline Roux rappelle les mots d'Emmanuel Macron 'L’épidémie repart un peu' et demande à Marine Le Pen si, en cas de deuxième vague, il faudra privilégier la santé.
A ce sujet, Marine Le Pen rappelle l’inaction du gouvernement, en janvier, ainsi qu’un manque d’information. « Si nous avions mis en place le port systématique du masque et les tests systématiques dès le mois de janvier, nous n’aurions pas eu ce confinement très long qui est à l’origine de la crise économique et sociale qui va venir. On ne comprend pas pourquoi le masque va redevenir obligatoire dans 15 jours. Tout ce que nous n’avons pas fait depuis quatre mois, ce sont les Français qui le paient et qui le paient au prix fort. »
Elle déplore enfin la non-fermeture des frontières et attribut cela à des des raisons idéologiques : « nos frontières sont ouvertes, on accueille des gens, on ne les teste pas. A la différence de beaucoup d’autres pays, qui testent les voyageurs, nous ne testons personne et il y a énormément de gens qui entrent dans notre pays et nous jouons à la roulette russe. »