Les 4 vérités - Geoffroy Roux de Bézieux
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef.
Le président de la République a renoué avec la traditionnelle interview du 14 juillet.
Emmanuel Macron, en direct sur France 2 et sur TF1, de 13h20 à 14h35, a rassemblé au global 8,1 millions de téléspectateurs. Le chef de l’État est revenu sur la situation sanitaire, économique et sociale en France. L’une des annonces importantes lors de cette allocution concernait l’emploi et le taux de chômage en France pour cette année 2020.
Pour en parler, Geoffroy Roux de Bézieux le président du Medef qui est l’invité des 4 vérités.
Geoffroy Roux de Bézieux : « la priorité c’est l’économie »
A 600 jours de la fin du mandat d’Emmanuel Macron, le chef de l’État a donné le cap à venir concernant les crises que traversent la France.
« La ligne directive que veut prendre le président de la République c’est celle du dialogue social et des discussions. Nous avons beaucoup parlé durant cette crise, des choses qui n’allaient pas mais pas beaucoup de ce qui a été fait. Dans les entreprises, nous avons signé 6 000 accords de reprise du travail donc le dialogue social fonctionne entre partenaires sociaux. »
Le président de la République a également mentionné la réforme des retraites. Celle-ci a été vivement contestée à travers la France et a donné lieu à des manifestations. Emmanuel Macron a affirmé qu’elle sera maintenue mais remaniée à cause de la crise sanitaire. Le déficit du régime a explosé à plus de 30 milliards d’euros juste sur l’année 2020.
« Le calendrier semble s’être détendu. Il faut tout simplement être clair, pour nous, il faut faire une réforme des retraites à minima sur le sujet financier. Le chef de l’État a dit ‘la priorité c’est l’emploi’, pour moi c’est plus l’économie. Le pire n’est pas certain, ainsi que le million de chômeurs qui a été annoncé pour le président de la République. »
Caroline Roux demande au « patron des patrons » s’il faut plaider pour plus de consommation de la part des Français, surtout en cette période de soldes qui débute.
« Il y a eu de l'épargne de précaution pendant le confinement, c'est un acte un peu citoyen de consommer. On peut avoir une bonne surprise », veut croire Geoffroy Roux de Bézieux.
« C'est le moment de faire circuler l'argent, de remettre la France en marche »
Le président de la République a annoncé un plan de relance à hauteur de 100 milliards d'euros pour favoriser la reprise de l'économie.
« Je demande que ce plan se mette en place vite et surtout dans les entreprises. Je préfère moins d'annonces et plus de résultats. (…) Ce qu'il ne faut pas, c'est que ce soit une lente machine bureaucratique qui se mette en place. C'est annoncé là maintenant, on le vote en octobre et au fond c’est à partir du printemps prochain que l’argent doit arriver.
Geoffroy Roux de Bézieux indique également que les fonds doivent être débloqués le plus vite possible, à la rentrée. « Si la machine repart un peu, ce qui semble se dessiner, c'est le moment de faire circuler l'argent, de remettre la France en marche ».
Emploi : soutenir les chefs d’entreprise
Le gouvernement va mettre en place un « dispositif exceptionnel d'exonération des charges pour les jeunes », destiné en particulier à favoriser l'embauche de salariés.
Emmanuel Macron souhaite également renforcer l'apprentissage et a également annoncé la mise en place de 300 000 « contrats d'insertion » pour accompagner la génération de nouveaux diplômés.
Pour le président du Medef, « ces annonces sont très clairement le retour des emplois aidés », qui se justifie selon lui par la situation financière difficile.
« En même temps, le risque des emplois aidés, c'est qu'à la fin du contrat le jeune ne trouve pas d'emploi », ajoute-t-il.
Geoffroy Roux de Bézieux a des réserves sur les annonces de l’Exécutif qui « restent encore floues ».
« La première chose que va faire un chef d’entreprise ce n’est pas de licencier mais de ne pas embaucher. S’il ne voit pas de carnet de commandes, il va mettre le frein. Nous attendons du Premier ministre, les contours de cette mesure. Nous préférons une mesure réduite dans le temps mais massive. »