Les 4 vérités - Philippe Martinez
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Ce jeudi, Jean Castex le tout récent Premier ministre, a reçu les différents partenaires sociaux à Matignon. En présence de la nouvelle ministre du Travail, Élisabeth Borne, cette journée de réunion a été l'occasion pour les représentants des syndicats d'avoir affaire à une nouvelle méthode, ce qui n'est pas pour leur déplaire. « Échanges constructifs et nourris pour nouer une relation de confiance », a twitté le Premier ministre à l'issue de cette journée. Sur quelles revendications ont-ils échangés ? Quels sont les chantiers prioritaires de la rentrée ? Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT était présent à Matignon, il répond à nos questions.
Syndicats : une méthode Castex ?
A la sortie de Matignon après cette première prise de contact en réel avec Jean Castex, Philippe Martinez a jugé que le Premier ministre était attentif aux propositions, « mais la confiance ça se gagne, on jugera aux actes ».
Si le syndicaliste ne veut pas faire un procès d'intention à l'encontre du gouvernement Castex, il a annoncé une heure après sa rencontre avec le Premier ministre qu'une nouvelle journée de manifestation et de grèves contre la réforme des retraites aurait lieu le 17 septembre prochain. « Les actes on les attend depuis un moment et ils n'arrivent toujours pas (...) Sur la question des salaires rien ne vient. J'ai proposé au Premier ministre d'augmenter rapidement et d'urgence le SMIC. (Sur l'emploi) On a donné beaucoup d'argent aux entreprises privées et derrière il y a des plans de licenciement, ce n'est pas normal ».
« Nous proposons de travailler 32 heures »
Pour tenter d'endiguer la crise du secteur automobile, Emmanuel Macron a annoncé en mai dernier un plan 'historique', prévoyant 8 milliards d'euros pour secourir la filière et faire de la France une championne des véhicules propres. Malgré ces aides, un plan social chez Renault prévoit 4 600 suppressions d'emplois dans les deux ans à venir. Est-ce possible d'éviter une telle décision ?
« Bien sûr que c'est possible à éviter parce que ce n'est pas les premiers licenciements » martèle Philippe Martinez. « On peut les éviter par le lancement de nouveau projet et puis en changeant un certain nombre de choses. Nous, nous proposons de travailler moins, 32 heures par exemple. C'est ouvrir des possibilités d'embaucher et rendre les conditions de travail des salariés présents plus acceptable (...) Aujourd'hui, la réduction du temps de travail est une nécessité pour résorber le taux de chômage mais aussi pour améliorer les conditions des salariés ».
La réforme des retraites, « pas l'urgence du moment »
A l'issue de leur rencontre avec le Premier ministre, la CFDT et Force ouvrière ont déclaré avoir exhorté Jean Castex à ne pas rouvrir le chantier des retraites à l'été ou à l'automne. Un chantier qui risquerait, selon ces syndicats, de 'polluer' la question de la relance économique, alors que se profile une crise majeure en France liée à l'épidémie de coronavirus.
Philippe Martinez confirme les dires de ses camarades : « Ce n'est pas l'urgence du moment... L'urgence du moment c'est l'emploi et les salaires. Moi je n'ai toujours pas compris comment en laissant plus longtemps des salariés au boulot, on va laisser la place pour les jeunes... ».