Les 4 vérités - Jean-Baptiste Lemoyne
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Le dernier sommet européen par visioconférence se tient ce vendredi. L’ouverture des frontières a débuté le 15 juin entre les États membres de l’Union européenne. Quand pourra-t-on voyager en dehors de l’Union européenne ? Et dans quels pays ? Pour y répondre, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères est l’invité des 4 vérités.
Une liste de pays autorisés à l’étude
Une liste de pays où l’on pourra voyager doit être mise en place à partir du 1er juillet d’après Jean-Baptiste Lemoyne. « C’est un travail très intense que l’on fait entre Européens car ce que l’on veut c’est que ce soit coordonné. »
L’objectif est d’avoir, en milieu de semaine prochaine, « une première liste d’une cinquantaine de pays qui ont maîtrisé l’épidémie et pour lesquels on ne met pas en jeu la sécurité sanitaire des Français, des Européens ». Cette liste devrait être mise à jour tous les 15 jours, assure le secrétaire d’État, qui ne donne pas de noms de pays concernés.
« Le travail se poursuit sur les critères à prendre en compte, sur les tendances. Ça se fait de façon très précise avec notamment le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Mais on voit par exemple pour le continent américain des pays où le virus circule de manière très active, on pense au Brésil, donc il faudra être très précautionneux. »
En attendant, Jean-Baptiste Lemoyne encourage à un « été tricolore », à « un tourisme bleu blanc rouge ».
Pour relancer l’économie, les touristes sont incités à revenir en France. Interrogé sur les risques de réimportation du virus avec l’arrivée de voyageurs étrangers, Jean-Baptiste Lemoyne affirme « prendre toutes les précautions » en étudiant le nombre de cas dans les pays.
« Au niveau européen, on a à peu près tous maîtrisés l’épidémie, c’est ce qui a permis de lever un certain nombre de contrôles », explique-t-il. « C’est très important, car finalement les trois quarts du tourisme international en France c’est un tourisme européen. Ce sont des Hollandais, des Allemands, des Belges, des Italiens… On est prêt à leur dérouler le tapis rouge car les professionnels du tourisme ont des fourmis dans les jambes. »
La relance de la machine touristique est enclenchée
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères assume son travail de « VRP de la destination France » : « bienvenue en France » après « des temps traumatiques qu’on a connus ». Il salue le travail des professionnels qui ont mis en place des protocoles sanitaires afin de rassurer les touristes.
Cet engagement porte ses fruits puisque la France attire à nouveau les Européens qui auraient eu un « déclic ». « La Fédération nationale d’hôtellerie de pleine air nous a signalé que dimanche dernier, on était passé de 10 à 22% de clientèle européenne dans leur réservation, alors que la moyenne est de 30%. » Une bonne nouvelle pour Jean-Baptiste Lemoyne, puisqu’il s’agit d’une « clientèle qui dépense pas mal d’argent sur nos territoires donc qui vont permettre de relancer cette machine ». Celle du tourisme, touché de plein fouet par le confinement.
Malgré les attentats de 2015, les manifestations des Gilets jaunes, la destination France s’est montrée « résiliente » selon le secrétaire d’État. « Il y a cette conscience pour les Européens que, finalement, pour faire le tour du monde il suffit de venir en France parce que l’on est un condensé du monde. »
Les comportements des voyageurs vont changer cet été. « On constate que les locations, les gîtes de France, ont multiplié par dix le nombre de réservations quotidiennes. Je crois que l’on va aussi redécouvrir la maison de famille. On va aller dans des endroits où l’on se sent en sécurité. » Quel que soit le mode de transport, les compagnies se sont préparées, assure Jean-Batpiste Lemoyne qui cite l’exemple de la relance des trains de nuit portée par Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux transports.
Gaullisme : « beaucoup de croyants autoproclamés, mais un peu moins de pratiquants »
Les cérémonies commémorant l’appel du 18-juin ont eu lieu hier, avec notamment la visite d’Emmanuel Macron à Londres. De l’extrême droite à l’extrême gauche, des personnalités politiques récupèrent l’héritage du général de Gaulle. Jean-Baptiste Lemoyne, issu de l’UMP, constate une différence entre la communication et l’idéologie.
« Il y a beaucoup de croyants autoproclamés, mais un peu moins de pratiquants, parce que le gaullisme c’est quoi ? C’est l’unité nationale, c’est la souveraineté qu’elle soit nationale ou exercée dans un cadre européen, c’est la recherche d’une troisième voie par exemple à l’échelle économique et sociale avec la participation (…) et c’est aussi une troisième voie au niveau international, c’est avoir une France, une Europe qui ne soit pas alignée sur un bloc. »
« Quand je vois Marine Le Pen qui va chercher à se financer en Russie ou Jean-Luc Mélenchon qui fait de l’œil au régime vénézuélien, je considère que ce n’est pas ça le gaullisme ». En revanche, Emmanuel Macron qui a « fait venir des gens issus de toutes les familles politiques, de la société civile pour rebâtir la France » s’en rapprocherait. Et de conclure : « Il y a eu la rencontre entre un homme et un peuple et ça c’est l’esprit gaulliste ».