Les 4 vérités - Yannick Jadot
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Yannick Jadot, eurodéputé écologiste.
Yannick Jadot, député européen est l’invité de Caroline Roux ce matin dans les 4 vérités. Il revient sur l’allocution d’Emmanuel Macron de dimanche dernier en proposant des solutions écologiques qui peuvent apporter des réponses à la crise sociale et économique à laquelle le pays s’apprête à faire face.
Crise économique : l'écologie, le secteur qui recrute ?
Yannick Jadot l’affirme,« réduire le salaire horaire des salariés dans cette période est tout simplement injuste socialement et totalement contre productif. Tous les économistes le disent. » Pour le député européen, la solution serait que « plus de Français accèdent au travail », et cela résiderait dans la création de nouveaux emplois autour de l’écologie.
Yannick Jadot explique qu’il serait possible « de créer des centaines de milliers d’emplois » notamment dans les secteurs de l’artisanat, du bâtiment, des transports collectifs et de l’agriculture.
En visite hier à Marseille pour apporter son soutien à la candidate écologiste pour les municipales, Michèle Rubirola, le député européen exprime son enthousiasme. « Il y a des ambitions extraordinaires pour faire de la deuxième ville de France, une ville dont les Marseillaises et Marseillais seraient fières. » Il poursuit : « Je vois partout dans ces élections municipales une envie d’agir. Une envie de reprendre sa vie et sa ville en main. Beaucoup d’entreprises agissent er créent de l’emploi autour de la transition écologique et des services à la personne. »
Produire plus d’énergie renouvelable : « Chiche monsieur le président ! »
Selon Yannick Jadot, « les Français ont parfaitement compris les risques climatiques, les sècheresses et les canicules qui vont arriver cet été. » L’envie collective d’agir pour changer la société serait bien présente et le député écologiste répond « Banco » à Emmanuel Macron pour ce qui est de produire plus, mais dans les énergies renouvelables. Il soutient par ailleurs, le choix de nos voisins allemands. « L’Allemagne est en train d’investir neuf millards d’euros sur l’hydrogène qui, si c’est un hydrogène renouvelable, est vraiment un formidable potentiel. » La France aurait investi « seulement 100 millions, soit 90 fois moins que nos voisins outre-Rhin. »
Pour le député européen, « nous ne sommes pas au rendez-vous, ni sur la révolution thermique, ni sur le modèle agricole, ni sur le logement, ni sur la justice sociale. Il est tant que le président de la République passe aux actes. »
D’après Yannick Jadot, l’allocution du chef de l’État de dimanche dernier était « un rendez-vous médiatique pour ne rien dire (…) et cela ne résout aucun problème. Je ne veux pas que notre pays ait comme perspective la peur du futur, la colère et la précarité. »
Crise sociale : « Il faut un grand service public de la police, mais il faut le repenser »
La Une du journal l’Humanité de ce matin titre : « Les soignants refusent le retour à l’anormal. » Yannick Jadot reste ferme et sans appel. « Il faut un plan d’aide d’urgence massif. Il faut l’augmentation des salaires. Ça a été une promesse et elle doit être mise en œuvre. »
Le ségur de la santé qui s’est ouvert le 25 mai reste une déception selon lui. « Je suis pour les négociations. Mais vous voyez la frustration des syndicats et des collectifs d’infirmières et de médecins. Ils disent 'on n’est pas associé et en réalité, on ne négocie pas.' »
Les policiers sont, eux aussi, toujours mobilisés et hier soir, c’est sur le parvis de la Défense qu’ils se sont réunis malgré l’annonce de Christophe Castaner qui autorise l’utilisation de la clef d’étranglement jusqu’au premier septembre en attendant d’avoir une autre technique. Pour le député européen, le ministre de l’Intérieur est « allé un peu trop vite, comme d’habitude. »
Selon lui, « il y a eu une rupture dans la tradition républicaine du maintien de l’ordre. Elle a commencé avec les Gilets jaunes.»
Encore une fois, Yannick Jadot prend exemple sur un de nos voisins européen. « La responsabilité de l’État est de s’assurer qu’il n’y a pas de dérives. Regardons ce qu’il se passe en Grande-Bretagne. On arrive à faire du maintien de l’ordre avec beaucoup moins d’accident. » Il conclut en montrant son soutien aux forces de l’ordre : « La police est un élément central de notre pacte républicain. Il faut aider la police. Les policiers sont, aujourd’hui, au front de toutes les difficultés de la société. »