Les 4 vérités - Valérie Pécresse
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Emmanuel Macron a annoncé hier soir lors de son allocution la prochaine étape du déconfinement.
L’intégralité des territoires métropolitains sont maintenant en zone verte. Réouverture de toutes les écoles et collèges obligatoire le 22 juin, l'assouplissement des mesures de distanciation sociale sonnent l’arrivée la fin de cette crise sanitaire sans précédent.
Le président de la République a également affirmé le soutien du gouvernement aux forces de l’ordre.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, invitée de ce matin, revient sur les déclarations du chef de l’État.
Les transports en commun : le retour à une vie « normale ? »
Valérie Pécresse est formelle : « Il était tant. J’avais appelé au passage au vert au vu de l’amélioration des données sanitaires. » La présidente de la région Île-de-France insiste fortement sur la question des transports. « Le défi de la reprise est devant parce qu’il faut un retour à la normale, notamment dans les transport en commun ». Redonner la liberté de circuler, supprimer les attestations employeurs, qui amenaient à une diminution de 70% des voyageurs habituels, tout en maintenant des mesures de protection doivent être les nouvelles règles en vigueurs. Selon l’ancienne ministre du gouvernement Sarkozy « le port du masque doit être obligatoire » car « la distanciation d’un mètre est rigoureusement impossible. » Elle appelle également, les employeurs a continué de « travailler sur le lissage des heures de pointe. Ça permet de décongestionner les transports et d’éviter les bouchons sur les routes. »
Vers une nouvelle organisation de l’État et ses régions ?
Lors de son allocution présidentielle, Emmanuel Macron a défendu son gouvernement sur la gestion de la crise du coronvirus.
Selon Valérie Pécresse, « c’est la France qui a tenu et qui peut être fière » et non l'Executif. L’ancienne députée des Yvelines félicite les soignants qui ont été en première ligne ainsi que les Français et leur débrouillardise.
Le chef de l'État a déclaré : « L’organisation doit changer. Tout ne peut pas être décidé à Paris. » Et Valérie Pécresse valide cette annonce. « Quand l’État a voulu tout faire tout seul, il a échoué. En revanche, quand il a lâché prise, qu’il a accepté que les régions achètent des masques, quand il a accepté que tout le monde puisse faire les tests, à ce moment, il a permis de donner de l’oxygène. » La présidente de la région Île-de-France insiste, « cette lucidité face à ce besoin de libérer la société dans la reprise (…) nécessite un acte fort. J’ai entendu des paroles mais j’attends les actes.»
Une crise économique qui touche aussi le secteur des transports publics
La crise économique s’annonce extrêmement brutale à la rentrée. Pour Valérie Pécresse, « le chômage partiel est un amortisseur de crise ». Elle souligne le manque « de plan de soutien de la part de l’État aux transports publics », contrairement à ceux qui ont été mis en place notamment dans l’aéronautique et l’automobile par exemple. Le trou dans les recettes seulement pour la région Île-de-France s’élèverait à 2,5 millards d’euros, mais pour la présidente de cette même région « il n’est pas question, pour moi, de faire un 'impôt Covid' aux voyageurs et de leur demander de payer 20 euros de pass Navigo supplémentaire pour combler les pertes. »
Force de l’orde : un soutien de l’État et de l’opposition
La France est marquée par de multiples manifestations en soutient à Adama Traoré qui fait écho au meurtre de l’afro-américain George Floyd, aux États-Unis par un policier blanc. En réponse à ce mouvement social contre les violences policières, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a déclaré la semaine dernière « l’abandon de la méthode d’interpellation par étranglement. » Lors de son allocution, Emmanuel Macron a été clair, « la République n’effacera aucune traces de son Histoire ». Valérie Pécresse valide cette décision. « On ne peut pas réécrire l’Histoire de France. Il y a des grands hommes et il y a des heures sombres. » Elle atteste que « là aussi, il était tant que le président réaffirme le soutient de l’État aux forces de l’ordre. Ces paroles étaient justes et il fallait les prononcer. »
Cependant, l’intervention du président de la république n’aura pas empêché aux policiers de se réunir hier soir, place du Trocadéro à Paris et, d’encore une fois, jeter leurs menottes au sol, en signe de protestation.