Les 4 vérités - Gérard Larcher
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Le président de la République s’adressera à la Nation ce dimanche 14 juin.
Emmanuel Macron a également demandé au Sénat de préparer l'après Covid-19.
Police, confiance des Français dans les institutions, crise économique et sociale, Gérard Larcher est l’invité des 4 vérités.
L’après Covid-19 : « conduire les Français sur les chemins du retour de la confiance »
Près de quatre mois après le début du confinement, la vie des Français semble aujourd’hui reprendre son court petit à petit. Les restaurants, bars et cafés ont rouvert, les limitations de déplacement de plus de 100 km ont disparu. Les gestes barrières, masques et mesures sanitaires sont en revanche toujours d’actualité. Le virus a fait plus de 29 000 morts en France depuis le début de l’épidémie. Ce coronavirus a entraîné une crise sanitaire, économique et sociale. Pour Gérard Larcher, président du Sénat, le discours du président ce dimanche doit avant tout « conduire les Français sur les chemins du retour de la confiance »
« L’ambiance n’est pas bonne dans ce pays. Il faut retrouver la confiance et la cohésion de ce pays, nous devons nous atteler à cette tâche », affirme Gérard Larcher jeudi matin sur France 2.
Le président du Sénat dit constater la perte de confiance dans la parole publique. « C’est la conséquence de la verticalité et le président Macron l’a beaucoup utilisée comme mode de gouvernance. La matrice pour moi est de retrouver la dimension qui part des territoires. Nous l’avons vu pendant la crise, si les territoires n’avaient pas été là, je ne suis pas certain que l’on se serait sorti de cette situation aussi bien", ajoute Gérard Larcher.
Pour le membre du groupe Les Républicains, « les masques, les aides aux personnes âgées ou aux personnes handicapées ont été portés par les élus locaux, les conseils départementaux, les conseils régionaux. Cela ne veut pas dire la négation de l’État mais nous avons besoin d’un préfet territorial qui représente l’État, je crois que c’est une autre approche à laquelle nous sommes appelés. »
Il y aura une commission d’enquête au Sénat sur la gestion de la crise du coronavirus. « Elle sera mise en place à la fin juin », annonce Gérard Larcher, qui juge que « l'enquête commandée par l’Élysée est une confusion des pouvoirs. Le gouvernement peut toujours analyser sa situation, mais s’auto-contrôler, ça n’est pas dans une démocratie le rôle de l’exécutif, c’est le rôle du Parlement ».
Crise économique : soutenir les entreprises
Selon l’OCDE, la contraction de l’activité en France sera l’une des plus fortes au monde avec une vague de chômage vertigineuse. 134 milliards d’euros ont été mobilisés pour répondre à ces urgences économiques et sociales.
« Il fallait soutenir les entreprises, garantir des prêts », assure Gérard Larcher.
« On a consacré 460 milliards avec les garanties d’emprunt. Il faut aller vers le déconfinement, accélérer avec cohérence et en responsabilité.
Il y a urgence économique, cela veut dire travailler plus, innover, mettre en place l’économie décarbonée, former des hommes et des femmes, c’est aussi le moment de parler souveraineté et compétitivité. Il ne faut pas remettre les vieilles recettes : plus d’impôts, moins de travail et interdiction des licenciements, je vous garantis que la baisse de la croissance ne sera pas de 11%, mais beaucoup plus », commente le sénateur Les Républicains.
« Lutter contre toutes formes de racisme »
Christophe Castaner reçoit les syndicats de policiers, qui se sentent lâchés par le ministre de l’Intérieur après ses déclarations sur le racisme.
« La police et la gendarmerie sont dans leur immense majorité républicaine. Il faut faire attention à la confusion de la parole publique. »
Le ‘premier flic de France’ avait déclaré que « l’émotion doit l’emporter sur l’interdiction, sur le droit de manifester ».
« Je ne savais pas que le ministère de l’Intérieur était devenu le ministère de l’émotion » déclare le président du Sénat. « Il faut lutter contre toutes formes de racisme, il y a quatre ans après les attentats, les policiers et gendarmes étaient applaudis en France. L’opinion leur fait confiance et ça me rassure ».