Les 4 vérités - Gabriel Attal
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Violences policières, racisme, l’emploi pour les jeunes, crise économique, sociale et chez LREM, dans les 4 vérités Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse répond à toutes les questions de Caroline Roux sur l’actualité.
Violences policières : « en finir avec le sentiment d’impunité »
Le ministre de l’Intérieur a annoncé lors d’une conférence de presse, des mesures pour combattre le racisme dans la police. Le « premier flic de France » a assuré que le pays appliquera la tolérance zéro.
« Il était important de prendre des mesures face à un malaise qui s’exprime. » affirme Gabril Attal. « Les jeunes qui manifestent aiment leur pays, personnellement j’aime la police, mais il y a un malaise avec une partie de la jeunesse. Lorsque l’on échange avec certains jeunes, il y ce sentiment d’impunité face à des actes qui sont inacceptables. Il était important que Christophe Castaner dise les choses. » (…) « Lorsque l’on parle des violences policières, on donne le sentiment que, parce qu’un homme ou une femme met un uniforme de policier, il serait par principe violent avec les autres, je ne suis pas d’accord. Mais il faut dire aussi qu’il peut y avoir des policiers violents gratuitement et nous devons les condamner et les identifier. »
Le président de la République a demandé la garde des Sceaux de se pencher sur le cas Adama Traoré. Nicole Belloubet a invité la famille Traoré, qui a décliné. Les proches du jeune homme, tué en juillet 2016 lors d'une interpellation des forces de l'ordre, rappellent « qu’ils attendent des avancées judiciaires, et non des invitations à la discussion qui n’auraient aucune finalité procédurale ».
« C’est une affaire médiatisée qui suscite de l’émotion depuis plusieurs années dans le pays, il semble légitime, que la garde des Sceaux puisse recevoir la famille si elle le souhaite. Nicole Belloubet ne peut intervenir dans la procédure judiciaire mais peut répondre aux questions sur le fonctionnement de la justice.
Angela Merkel a dénoncé le meurtre de George Floyd et a déploré le racisme dans la société américaine. Beaucoup de politiques se sont exprimés à ce sujet comme Boris Johnson ou Justin Trudeau mais pas Emmanuel Macron.
« Les luttes contre les discriminations et le racisme sont dans l’ADN du chef de l’État. Je pense qu’il aura l’occasion de le dire très rapidement. »
Emploi : une rentrée difficile pour la jeunesse
Gabriel Attal travaille sur un plan de soutien pour la jeunesse qui sera présenté fin juin. Beaucoup de jeunes en fin de cursus scolaire vont se retrouver, en septembre, dans un contexte social très tendu, sans travail et dans de grandes difficultés financières.
« Il y a une génération qui a peur d’être sacrifiée. Je veux faire passer le message qu’il n’y aura pas de génération sacrifiée » défend le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
« Toutes les mesures que nous sommes en train de prendre et de préparer visent à ce que tous les jeunes trouvent un moyen de s’installer dans la formation et dans l’emploi. Cette année, 700 000 jeunes doivent entrer dans le marché du travail, avant la crise, il fallait entre cinq et huit mois pour trouver un emploi, aujourd’hui la situation sera un peu plus difficile. La question est ‘qu’est-ce que nous proposons à ces jeunes comme temps utile et formateur dans l’attente de trouver un travail ?’ Nous y travaillons avec Muriel Pénicaud et Bruno Le Maire. »
Plusieurs syndicats réclament l’annulation de l’assurance chômage qui durcit les règles d’indemnisation. De son côté, le gouvernement tente de garder son cap, malgré un rapport de l’Unedic confirmant l’appauvrissement des demandeurs d’emploi.
« La deuxième phase qui débutera en septembre peut être adaptée à la situation sociale que nous vivons. Nous ne devons pénaliser personne. Je sais qu’il y a des inquiétudes, je soutiens cette réforme qui a été mise en place à un moment ou l’économie repartait très fort. Cette réforme vise à un retour de l’emploi. Depuis le 1er novembre, l’État a imposé un durcissement des règles pour ouvrir ou de recharger des droits, et un second volet, initialement prévu au 1er avril mais décalé au mois de septembre pour cause de coronavirus, prévoit de baisser le montant des allocations en changeant le mode de calcul des indemnités journalières.
LREM en crise ?
Aujourd’hui (mardi 9 juin) se tient une réunion houleuse dans le groupe La République en Marche ! Dans une note du président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, il y fait son remaniement. Dans ce mot, il estime qu’Édouard Philippe doit être viré et considère qu’aucun député n’est crédible pour entrer au sein du gouvernement. Un papier qui ne passe pas pour les élus.
Gilles Le Gendre peut-il rester chef de la majorité présidentielle à l’Assemblée ?
« Que l’un des piliers du groupe LREM écrive des notes au président de la République, cela ne me choque pas. Cette correspondance privée ne devrait pas se retrouver sur la place publique. »