Les 4 vérités - Gérald Darmanin
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics.
Pendant ces deux mois de confinement, l’économie a été à l’arrêt et l’activité a été au ralenti. Des plans de soutiens ont été mis en place ainsi que des exonérations de charge pour tenter d’enrayer le déficit des comptes publics. Celui-ci s’est creusé pendant la crise du coronavirus et s’élèverait à 11,4 % du PIB, cette année, en raison de la crise du coronavirus. Avant la pandémie, ce chiffre était de 2%.
« Un déficit de l’État qui donne le vertige »
« Nous sommes de plus en plus endettés » c’est avec ces mots que Gérald Darmanin répond à Caroline Roux. La France, depuis le début du confinement, n’a cessé de s’endetter pour faire face à la baisse de l’activité économique. « Nous avons sauvé l’économie française, nous avons nationalisé les salaires, nous les avons garantis aux Français, nous avons aidé les indépendants, les commerçants, nous avons dépensé beaucoup d’argent. Nous avons présenté un troisième budget rectificatif, qui ont changé en six mois, à la demande du président et avec Bruno Le Maire pour tenter d’améliorer l’économie française et la soutenir. »
En décembre dernier, l’objectif du gouvernement était de rester en dessous des 3% de déficit public. Au niveau de la dette public, celle-ci pourrait s’élever à 120% d’ici à la fin de l’année.
« Il y a moins de croissance et moins de richesse publique c’est un fait, mais d’un autre côté, les Français ont vu que nous n’avons pas augmenté les impôts, nous continuons à emprunter sur les marchés sans difficultés, la signature de la France est respectée. 220 milliards d’euros de déficit de l’État, 50 milliards de trou de la Sécurité sociale, ces chiffres peuvent en effet donner le vertige. »
Depuis le dernier budget du mois d’avril, les dépenses semblent être exponentielles. « Une situation sous contrôle » répond le ministre des Comptes publics. « Nous avons tout de même, depuis le déconfinement, une reprise économique, la croissance va revenir. Lorsque je regarde dans les recettes fiscales, la TVA recommence à rentrer dans les caisses de l’État, les Français reconsomment de manière un peu plus grande, notre pari qui va être tenu, est, comme nous avons soutenu l’économie, que nous avons limité au maximum les faillites, nous allons retrouver une vie normale après ces trois mois de difficultés. »
« Une dette doit se rembourser : si ce n’est pas nous, nos enfants paieront »
Bruno Le Maire a promis un plan de relance sur le plateau de Télématin, pour moderniser notre outil de production. Une nouvelle possibilité due à la négociation d’Emmanuel Macron avec la chancelière allemande, Angela Merkel, sur un endettement commun européen.
« Il y a eu des annonces pour soutenir l’automobile et l’aéronautique. Le président annoncera un soutien aux collectivités locales durant l’été. » « Nous devons rétablir la confiance avec les Français, il faut que nos concitoyens consomment à nouveau et les entreprises doivent elles-aussi retourner dans l’investissement. »
Sur les revalorisations salariales, Gérald Darmanin souhaite mettre les choses au clair : « il n’y a pas d’argent magique, l’endettement est toujours payé par quelqu’un à la fin, si ce n’est pas par nous, il sera payé par nos enfants. Nous devons donc être responsables. Nous devons rembourser cette dette sans augmenter les impôts car la France fait le pari de la croissance économique. »
Les partenaires sociaux sont reçus par le président de la République ainsi que par le Premier ministre aujourd’hui jeudi 4 juin, pour plancher sur les moyens de sortir de la crise. Dans ce contexte, la baisse des salaires a souvent été évoquée, une solution pour sauver les entreprises ?
Pour Gérald Darmanin, « s’il y a un accord d’entreprise avec l’ensemble des salariés, pour un moment extrêmement précis et que la loi l’encadre, on peut l’imaginer. Mais en général, les salaires sont bas pour une partie de la classe ouvrière, personnellement je ne pense pas qu’il faille les augmenter de manière généraliser car cela tuerait de l’emploi. Cependant, il faut augmenter le pouvoir d’achat de concitoyen ; L’État a fait sa part : il a supprimé la taxe d’habitation, il a supprimé des cotisations, a baissé l’impôt sur le revenu. Ce qui est certain c’est qu’il va falloir rembourser cette dette. »