Les 4 vérités - Marine Le Pen
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national.
La phase deux du plan de déconfinement débute ce mardi 2 juin en France. Compte tenu des indicateurs positifs liés à la crise sanitaire, le gouvernement a pris la décision de mettre la France en zone verte excepté une zone orange regroupant l'Île-de-France, la Guyane et Mayotte. Ce qui veut dire que les cafés, restaurants et bars, les parcs et les jardins, les écoles réouvrent leurs portes ce mardi dans un climat d'extrême prudence et le respect des gestes barrières est de rigueur dans tous ces lieux. Le gouvernement a-t-il réussi ce déconfinement ? Qu’en est-il des tests virologiques utilisés ? Quelles vont être les conséquences économiques et sociales de cette crise ? Marine Le Pen répond aux questions de Caroline Roux.
Un déconfinement réussi ?
C'est un jour très important qui marque le lancement de cette phase deux de déconfinement en France. Si les indicateurs de l'épidémie sont positifs, les gestes barrières sont toujours de rigueur.
Pour Marine Le Pen, « l'épidémie reflue grâce à deux mois de déconfinement qui ont été un sacrifice considérable. La phase d'endiguement de l'épidémie a été ratée, à la différence d'autres pays qui ont eu un confinement plus léger. Dès le départ, il fallait suivre les mesures de l'OMS, tester, isoler et traiter. On n'a pas testé ce qui nous a amené à ce confinement général et à ses conséquences sociales et économiques ».
L'application Stop Covid, un nouveau geste barrière ?
L'application StopCovid, disponible à partir de midi en ce jour, est un nouveau geste barrière selon Cédric O, le Secrétaire d'État chargé du Numérique. Elle permettra d'endiguer tout risque de deuxième vague grâce à son traçage du virus.
Une application qui ne sera pas téléchargée par la présidente du Rassemblement national : « Je considère que les données de contrôle qui devraient être effectuées sur cette application ne sont pas satisfaisantes (...) Lorsqu'un État peut avoir en main des données aussi sensibles, je considère qu'il doit y avoir un contrôle parlementaire. Les considérations de sécurisation de la vie privée de nos compatriotes ne sont pas réunies ».
Des premiers plans pour contrer la crise économique
Cette crise sanitaire a déjà des premières incidences sur de grandes entreprises comme Ryanair. La compagnie irlandaise s'est lancée dans un plan économique d'une baisse des salaire sur cinq ans afin de surmonter la crise. Si cela n'est pas accepté, l'entreprise menace de licencier.
« C'est l'une des premières mesures mises en place par Emmanuel Macron, d'offrir la possibilité aux entreprises de pouvoir baisser le salaire de leurs employés. Ce n'est pas la vision que j'ai d'une politique sociale digne de ce nom ».
En prenant l'exemple du prêt de cinq milliards d'euros garanti par l’État à Renault, Marine Le Pen y voit une incohérence « puisque pendant des semaines il n'y a eu aucune rentrée d'argent. J'avais proposé un autre système qui consistait à accorder aux TPE/PME un forfait de 1 500 euros plus 1 000 euros par salarié. Cela permettait de préserver les liquidités des entreprises et de faire face au redémarrage de l'économie. Hélas, avec ces choix gouvernementaux, j'ai peur que beaucoup de ces TPE/PME n'arrivent pas à se relever de cette crise (...) Renault, c'est une trahison politique et un gâchis économique de l’État ».
Une taxe de l'Europe aux frontières ?
Commissaire européen en charge du marché intérieur, Thierry Breton juge qu'un plan de relance historique mènera à de nouvelles taxes aux frontières pour protéger l'Europe. Une idée à laquelle le RN s'oppose totalement : « L'Union européenne veut mettre plus de contraintes, la deuxième vague va être l'austérité imposée à la Grèce il y a quelques années. Ce qui sera la contre-partie budgétaire des mesures mises en œuvre ».