Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Le Premier ministre va annoncer cet après-midi (jeudi 28 mai), la phase 2 du déconfinement : cinémas, cafés, restaurants et règle des 100 km. Le ministre de l’Économie et des Finances avait déclaré « il faut aller vite pour rouvrir la France ».
Il est l’invité des 4 vérités.
« Crise du Covid-19 : les dégâts sur l’emploi, sur les entreprises seront de plus en plus lourds »
« Je souhaite que nous puissions rouvrir le plus largement possible et faire repartir l’économie » avec ces mots, Bruno le Maire annonce la couleur de cette deuxième phase de déconfinement. Avec la crise du Covid-19, au premier trimestre, la France enregistre un recul de son produit intérieur brut (-5,8%) plus fort qu'aux États-Unis ou en Allemagne. Cependant cette reprise ne se fera pas sans respect des règles sanitaires.
« Je plaide pour que l’économie redémarre vite car le choc a été extrêmement violent, nous sommes l’un des pays les plus touchés car nous avons fait des choix qui, d’un point de vue sanitaire étaient les bons, mais il faut maintenant que l’économie redémarre parce que les dégâts de cette crise sur le chômage, l’emploi, les faillites d’entreprises sont et vont être considérables. Je crois que chaque Français aujourd’hui le vit dans son environnement immédiat, les jeunes qui veulent trouver un travail, les salariés dont les contrats n’ont pas été renouvelés. Les impacts économiques et sociaux sont considérables, la seule réponse passe par une reprise économique la plus rapide possible. »
Le ministre de l’Économie l’affirme, le choc de cette crise du Covid-19 va donner des chiffres de récession qui seront au-delà des 8%, « les chiffres finaux seront sans doute, plus graves que cela ».
Pour Bruno Le Maire, d’un tel chiffre doit émaner une réaction économique puissante pour que la France puisse passer ce moment difficile le plus vite possible.
« Depuis le début de la crise, je n’ai jamais caché la vérité aux Français, je pense avoir été l’un des premiers à avoir dit que cette crise était comparable à celle de 1929, et je maintiens la comparaison… les dégâts sur l’emploi, sur les entreprises seront de plus en plus lourds ».
Le gouvernement d’Emmanuel Macron prévoit un plan de relance et cela a déjà commencé dans les secteurs de l’aéronautique, dans l’automobile ainsi que dans le tourisme. Toutes ces mesures seront adoptées dans le courant du mois de juillet pour permettre aux secteurs les plus en difficultés de faire face à la crise ».
Le ministre de l’Économie présentera avec Gérard Darmanin, ministre du Budget, le 10 juin, des mesures sur l’apprentissage et l’emploi des jeunes. Enfin le plan de relance sur les années à venir sera quant à lui, présenté au mois de septembre.
« Il faudra payer la facture, l’argent que nous avons emprunté, nous devrons le rembourser »
L’Europe a annoncé une enveloppe de 750 milliards d’euros pour faire face à la crise dûe au coronavirus. Un plan de relance suspendu à l’accord des 27… Pour Bruno Le Maire, la seule solution est que tous les membres de l’UE acceptent cet accord.
« La raison doit l’emporter ainsi que le sens des responsabilités, jamais l’Union européenne n’a connu une crise aussi grave, il faut maintenant que les réponses viennent vite, je souhaite que dans les prochaines semaines, avant le début de l’été, les pays encore réfractaires s’alignent avec la position de l’Allemagne et de la France. »
Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement sera intransigeant sur la sauvegarde des sites et de l’emploi dans le secteur de l’automobile. De son côté Bruno Le Maire souhaite laisser Renault adapter son outil de production.
Le constructeur automobile voudrait supprimer 5000 postes et fermer des sites. Caroline Roux questionne le ministre sur le prêt de cinq milliards d’euros.
« Le prêt sera signé lorsque nous y verrons plus clair sur la stratégie de redressement de Renault. Nous devons comprendre ce que la marque souhaite construire, site par site, technologie par technologie et emploi par emploi, il faut dire que cet argent ce n’est pas le mien, c’est celui des Français, donc lorsque je les prête avec la garantie de l’État, nous pouvons aussi les perdre. Comment va-t-il renouer avec les bénéfices ? La rentabilité doit revenir, Renault doit se fixer le cap du véhicule propre prôné par le président de la République, doit relocaliser des productions électriques et nous expliquer site par site quelle est sa stratégie. La fermeture d’un site ne peut être que la toute dernière extrémité. »
Des plans de relance sont donc mis en place pour soutenir l’économie et amortir le choc de la crise financière. La France s’est très largement endettée pour faire face à la pandémie de Covid-19, cependant le ministre de l’Économie insiste « il faudra payer la facture, l’argent que nous avons emprunté, nous devrons le rembourser ».