Les 4 vérités - Jean-Luc Mélenchon
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Jean-Luc Mélenchon, président du groupe LFI à l'Assemblée nationale.
Emmanuel Macron a décidé, pour sauver le secteur automobile, de débloquer huit milliards d’euros. Le but : faire de la France le pays de la voiture électrique.
Ce plan d’aide proposé par le chef de l’État éviterait les risques de faillites et lèverait la menace qui plane sur 900 000 emplois.
Renault : « penser à une vision globale du secteur automobile »
Pour Jean-Luc Mélenchon, cet argent public est mal dépensé. « Dans le cas précis de Renault, le Covid-19 a bon dos ! Je suis choqué que Renault souhaite faire une économie de deux milliards d’euros, ce qui est exactement la somme distribuée en dividende l’année dernière. Enfin pour le plan du président, il n’y a aucune vision globale, c’est du saupoudrage point par point. Personnellement, je pense que ce n’est pas à Emmanuel Macron d’aller faire ce genre de déballage concernant les primes, il doit penser à la vision globale concernant ce secteur. »
Le président de La France insoumise laisse entendre, concernant ce plan de huit milliards d’euros, qu’il faudrait des contreparties. Selon Jean-Luc Mélenchon, l’État (actionnaire de la marque au losange), devrait s’opposer aux 5000 suppressions de postes prévues par Renault.
« Il faut au minimum, demander à ce que les sites restent en France, notamment ceux qui produisent des véhicules électriques. Il faut aujourd’hui fabriquer en France, mais il faut avoir une vision globale pour le secteur automobile : que voulons-nous, de nouvelles centrales nucléaires pour permettre de recharger les nouvelles voitures électriques qui vont arriver sur le marché ? Continuer à demander des produits qui sont à l’autre bout du monde ? Aujourd’hui il faut des batteries à l’hydrogène, il y a eu une start up qui a mis au point un système au sodium… Il y a d’autres choses possibles. Pour moi, il faudrait profiter de cette période ou l’industrie automobile est lourdement au ralenti pour anticiper les sauts technologiques et non pas reproduire ce qui a été fait jusqu’à présent. »
Application StopCovid : « Je ne veux pas d’un monde, ou nos libertés individuelles seraient surveillées et contrôlées. »
L’application StopCovid, destinée à accompagner la deuxième phase du déconfinement à partir du 2 juin vient de voir le jour. Elle sera téléchargeable sur IOS et Android en cas de feu vert du Parlement. Le président du groupe LFI à l’Assemblée nationale l’affirme : il votera contre la mise en place de cette application. « StopCovid ne fonctionnera que si 60% de la population la télécharge et l’utilise or, le téléchargement se fait sur la base du volontariat. Cela n’a pas marché à travers le monde, dès qu’une application a été utilisée, les différents gouvernements ont fait marche arrière. Je pense tout simplement que tout cela est inefficace. Les personnes les plus fragiles au coronavirus (les plus de 70 ans), pour les deux tiers, n’ont pas de smartphone. Je ne veux pas d’un monde, ou nos libertés individuelles seraient surveillées et contrôlées. »
Concernant le déconfinement du 11 mai dernier, Jean-Luc Mélenchon, était un des politiques les plus sceptiques. « La catastrophe sociale est devant nous mais je suis très heureux que le nombre de cas diminue. L’un des devoirs des responsables publics est d’être prudent, j’estime une nouvelle fois que nous sommes sortis dans de mauvaises conditions : il n’y a pas plus de tests qu’avant, l’affaire des masques n’est toujours pas arrangée. J’essaye de penser à l’intérêt général. »