Les 4 vérités - Sébastien Chenu
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Chroniqueur : Guillaume Daret
La date pour le second tour des élections municipales devrait être connue aujourd'hui. L'option du 28 juin 2020 se précise après la réunion à Matignon entre Édouard Philippe et les représentants des principaux partis politiques. Une décision qui n'est pas encore arrêtée, en attente de la validation du Conseil scientifique. Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national est l'invité des 4 vérités.
Élections municipales : « la sécurité sanitaire en premier »
Selon le représentant du RN « cette date n'avait pas nos faveurs au départ. Le gouvernement doit cesser de danser le tango, un pas en avant et deux en arrière, ce n'est jamais très clair. Ce qui doit présider une décision comme celle-ci, c'est d'abord la sécurité sanitaire des Français. Le gouvernement doit faire énormément d'efforts pour que la population ne se fasse pas contaminer dans les bureaux de vote, qu'ils les équipent massivement de masques et de gels. La deuxième raison, c'est la légitimité de ce scrutin. Il ne faut pas qu'il soit insincère, il va falloir une campagne d'informations pour nos concitoyens sur ces municipales, faire en sorte que les procurations se fassent plus largement, sinon nous allons avoir des élections avec 20 % d'électeurs... La cohérence aurait été de projeter ce deuxième tour en mars 2021, de prolonger les mandats des maires d'un an ce qui a déjà été fait. Il faudrait, en cette période, un grand rendez-vous électoral avec les départementales et régionales. Là, on aurait eu une mobilisation, on pouvait faire campagne et puis on aurait eu du recul sur cette épidémie. Le gouvernement se met une pression inutile, les Français vont entendre : second tour des municipales le 28 juin est égal à la fin de l'épidémie ».
Une date des municipales en 2021, meilleure pour la relance économique ?
En choisissant cette date du 28 juin 2020 pour le second tour des élections municipales, le gouvernement veut provoquer une sorte d'unité nationale et cherche à impliquer le Parlement pour ne pas porter seul la responsabilité de cette décision.
Pour Sébastien Chenu « le gouvernement cherche toujours à faire partager sa responsabilité quand il se plante. Nous avons fait des propositions , c'est notre rôle d'opposition. Mais c'est le gouvernement qui assumera ses choix ... En décalant d'un an, vous permettez aux maires qui sont en place et qui verront leurs mandats être prolongés, de continuer à dérouler leurs projets et puis de les enclencher. Les commissions d'appels d'offre peuvent se réunir sans aucun problème donc ça ne change pas la commande publique en tant que tel, à partir du moment où l'on garde les exécutifs locaux ».
Renault, symbole de cette crise économique sans précédent ?
Dans un entretien accordé au journal Le Figaro publié ce jeudi soir, Bruno Le Maire a tenu des mots forts : « Renault joue sa survie ». Le ministre de l'Économie et des Finances n'a pas encore signé le prêt de cinq milliards d'euros accordé au constructeur automobile français, lui demandant de s'engager sur trois points dont « la localisation en France de leurs activités technologiquement les plus avancées ». La rumeur de la fermeture de plusieurs sites de Renault sur le territoire français prend de l'ampleur.
Un avis que ne partage pas le porte-parole du RN : « Il va falloir que ce gouvernement sorte de l'incantatoire. J'ai une pensée pour les salariés nordistes de Renault. La commande des voitures est en chute libre. L'État a 15 % du capital, je pense qu'il est possible de réenclencher une forme de concertation sur la stratégie automobile de Renault, dans laquelle on conserve les emplois... Il faut aller beaucoup plus loin que des paroles, cela en dit long sur la façon dont le gouvernement gère les choses. Ils nous disent qu'ils vont faire venir des entreprises privées en France mais ils ne sont même pas capables de maintenir des emplois sur des sites français alors qu'ils ont un levier formidable, qui est la présence au sein de l'actionnarat de cette entreprise ».
Les restrictions du déconfinement mal acceptées par les Français
Les restrictions qui perdurent auprès des Français dans le cadre de ce déconfinement sont de plus en plus mal acceptées par la population. Selon un sondage Odoxa pour Franceinfo, 60 % des habitants d'Île-de-France dénoncent la fermeture des parcs, jardins et restaurants.
« Le gouvernement doit être cohérent. Vous ne pouvez pas dire on rouvre les transports publics ou un certain nombre de plages, et de l'autre côté on laisse les jardins fermés dans les grandes villes. Les Français ne peuvent pas comprendre ces choix, les laisser s'entasser dans un métro et ne pas profiter d'un espace vert. Lorsque le gouvernement dit on doit tester 700 000 de nos compatriotes, on est en réalité à 200 000 tests. Il ne faut pas infantiliser les Français sinon ils n'accepteront pas les règles ».