Les 4 vérités - Richard Ferrand

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg      Richard Ferrand est le président d’une Assemblée nationale qui, aujourd’hui, n’a plus de groupe majoritaire. Sept députés LREM rejoignent un rassemblement composé de 17 députés appelé « Écologie Démocratie Solidarité ». LREM perd donc de justesse la majorité absolue dans l’hémicycle. Richard Ferrand est l’invité des 4 vérités.     LREM perd la majorité absolue d’une voix à l’Assemblée nationale   En juin 2017, 315 députés de LREM composaient les rangs de l’Assemblée nationale, aujourd’hui, il en reste 288. Un signal fort pour les membres de la majorité présidentielle. Pour Richard Ferrand, la politique ne se résume pas qu’à des symboles mais surtout à des actes. « La vraie actualité ce n’est pas la création d’un neuvième groupe. Par ailleurs, il y a plusieurs décennies, il y en a eu jusqu’à 16 groupes sous la Vème République. La force de conviction d’Emmanuel Macron et celle d'Angela Merkel, c'est de redresser l’économie européenne. C’est le sujet qui importe aujourd’hui, pas les tribulations de la vie parlementaire qui sont quant à elles, anecdotiques. »   Le président de l’Assemblée nationale regrette malgré tout, le timing choisit par les dissidents pour créer ce neuvième groupe. « Se diviser c’est toujours mauvais, le faire dans un moment où il faut justement être fidèle à la marche initiale qui est le rassemblement, le dépassement des clivages, réunir toutes les forces politiques pour relever les défis qui sont les nôtres. Chacun prend ses responsabilités, l’Histoire jugera mais quoiqu’il en soit, la majorité reste la majorité. »     500 milliards d’euros pour relancer l’économie européenne   Richard Ferrand, dans les 4 vérités, assure que la priorité de la majorité présidentielle est d’accélérer un certain nombre de chantiers qui étaient déjà ouverts comme celui de l’hôpital. « Cette crise va permettre de titrer un certain nombre d’enseignements ». Pour lui, l’urgence est à la fois, de sortir de la crise sanitaire mais aussi de redresser économiquement le pays. « Derrière les enjeux économiques, il y a des femmes et des hommes qui risquent le chômage, nous voulons éviter cela et renouer avec la situation qui était la nôtre juste avant la crise du Covid-19 : une baisse des demandes d’emplois nette et une économie plus vertueuse et en pleine expansion ».   Paris et Berlin ont proposé, lundi 18 mai, la création d’un fonds de relance de 500 milliards d’euros pour aider l’Union européenne à surmonter la crise historique engendrée par le coronavirus via un mécanisme inédit de mutualisation de la dette européenne. « Les moyens qui seront mobilisés par la Commission européenne vont être fléchés vers des priorités d’investissement », affirme le président de l’Assemblée nationale. Pour Richard Ferrand, la bonne nouvelle c’est avant tout l’engagement commun des pays européens, de décider ensemble, sous l’impulsion d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel, de se saisir des enjeux économiques. « Nous devons faire en sorte d’avoir une croissance qui garantisse notre souveraineté dans de nombreux domaines et qu’enfin, la dimension environnementale soit bien prise en compte. »