Les 4 vérités - Pr. Arnaud Fontanet
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Le professeur Arnaud Fontanet, épidémiologiste, membre du Conseil scientifiques est l’une des personnes qui orientent les décisions du gouvernement.
Ces derniers jours, avec le déconfinement amorcé le 11 mai, de nouveaux foyers de contaminations se multiplient à travers la France. Une deuxième se dessine-t-elle ?
Covid-19 : vers une deuxième vague ?
Pour Arnaud Fontanet, il est encore trop tôt pour trancher, « si nous voulons garder le bon côté des choses, nous sommes à nouveau en capacité de détecter de nouveaux foyers d’infection. Cela tient au fait que le nombre de cas a diminué en France pendant la période de confinement. En pleine pandémie, il était difficile de découvrir ces foyers car ils étaient noyés par le nombre de patients. Cependant, nous n’en sommes pas à une seconde vague qui correspond à une circulation très vaste du virus sur le territoire français. »
Certains pays sont sortis du confinement avant la France comme par exemple l’Allemagne, et vivent une situation en demi-teinte. Pour l’épidémiologiste, « l’Europe vit la même situation, aucun État à ma connaissance, n’a vraiment vécu un redémarrage profond qui laisserait entendre qu’une deuxième vague est en cours. »
Une population plus testée ?
Lors de son allocution à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé 700 000 tests hebdomadaires. Sur le terrain, depuis le 11 mai, ces tests semblent être « partiellement au rendez-vous ». La conclusion ne serait-elle pas de tester tout le monde ?
Une solution impossible à réaliser d’après le professeur à l’Institut Pasteur. « Nous sommes près de 67 millions, nous sommes trop nombreux. En plus de cela, il faudrait répéter les tests toutes les semaines, cela donne un résultat instantané sur la circulation du virus. Aujourd’hui le principe il est simple : il y a les personnes qui ont des symptômes évocateurs de maladies respiratoires qui doivent se faire tester, puis il y a des espaces propices à ce que la maladie se développe comme les Ehpad. Ces populations à risque doivent être également testées »
Beaucoup de scientifiques affirment que l’épidémie a des chances de revenir après l’été de manière encore plus forte.
« Seulement 5% de la population a été immunisée alors qu’il faudrait que les 2/3 ait contracté le virus pour que l’épidémie s’arrête d’elle-même. »
Le nombre de morts reste considérable, plus 28 000 personnes ont perdu la vie, des signes qui prouvent que l’on ne connaît toujours pas cette maladie.
« Sur les traitements, nous avons quelques signes d’espoirs, ce sont des progrès à petits pas. »