Les 4 vérités - Sibeth Ndiaye

Télématin

Chroniqueur : Guillaume Daret     Guillaume Daret reçoit Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.     Ce jeudi, Edouard Philippe a dévoilé un plan de relance du tourisme « massif », représentant « pour les finances publiques un engagement de 18 milliards d’euros ». Le Premier ministre l'affirme : « les Français pourront partir en vacances en France » en juillet et août malgré le Covid-19. Ils « peuvent prendre leurs réservations », a-t-il affirmé, en soulignant que « les acteurs du tourisme, de l’hôtellerie se sont engagés à faire en sorte qu’ils soient intégralement remboursés dans l’hypothèse où l’évolution de l’épidémie ne rendrait pas possible le départ en vacances ». Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, estime que cette décision « est censée donner de la perspective aux Français. Nous sommes sur la bonne voie mais la partie n'est pas encore gagnée. Nous souhaitons faire en sorte de donner une bouffée d'air au secteur du tourisme ainsi qu'aux Français qui peuvent se permettre de partir en vacances ».     Quel bilan tirer de cette première semaine de déconfinement ? Alors que le déconfinement a débuté depuis le 11 mai, Emmanuel Macron a réuni en visioconférence les préfets régionaux et Agences régionales de Santé afin de faire un premier bilan de la situation. Pour le président de la République, « la voie est bonne » selon les premières tendances (baisse du nombre de personnes en réanimation, moins de passages aux urgences pour suspicion de coronavirus).   « Je crois qu'on peut tirer un premier bilan positif de ce déconfinement » confirme Sibeth Ndiaye. « C'est similaire au confinement une fois que les Français se sont adaptés aux règles. On constate que dans les transports en commun, le port du masque est très largement respecté. C'est un élément de satisfaction de voir que les mesures que nous avons mises en place, elles ont été bien comprises par l'ensemble de nos compatriotes ».     Le 2 juin, date charnière pour les cafés et les restaurants ?  Au cours de sa prise de parole du 14 mai, Édouard Philippe a également fait une annonce imporante pour les cafés et restaurants. Ces établissements pourraient réouvrir, dès le 2 juin, uniquement dans les zones vertes si les conditions sanitaires le permettent.   « Le 25 mai prochain, nous pourrons dire définitivement si en zone verte, on serait capable d'ouvrir. Il y a un travail très important réalisé dans les secteurs de restauration, de l'hôtellerie, des commerces, pour pouvoir réouvrir à partir du 2 juin dans ces départements. Je veux saluer le travail qui est fait sur les mesures sanitaires. Pour ce qui est des zones rouges, on a décidé d'évaluer par palier de trois semaines la situation, pour voir s'il est possible de faire quelque chose. Je recommande la prudence dans ces zones ».  Certains restaurateurs s'inquiètent des mesures sanitaires instaurées par le gouvernement : l'espace accordé à ces établissement ou le respect de la distanciation sociale posent question. Ce qui en amène certains, à préférer ne pas ouvrir plutôt que d'ouvrir à moitié et devoir payer du personnel.  « Nous savons que cette distanciation sociale, c'est de la protection avant tout pour les collaborateurs, de la protection pour les clients. J'ai toute confiance dans la profession qui est extrêmement volontariste, pour que l'on puisse arriver ensemble, à trouver des solutions qui permettent à la fois d'organiser la protection sanitaire et en même temps, d'assurer une activité économique indispensable à ce secteur ».     Un hommage aux soignants lors du 14 juillet ?  Le 14 juillet, le jour de la fête nationale, sera différent cette année. Emmanuel Macron a indiqué en Conseil des ministres, ce mercredi, qu'un hommage serait rendu aux personnels soignants mobilisés dans la lutte contre le coronavirus depuis deux mois en France. Sibeth Ndiaye a déclaré qu'une « médaille de l'engagement face aux épidémies » serait « réactivée », afin de « récompenser les personnes qui se sont dévouées pendant la crise du Covid-19 », notamment le personnel soignant. Ce à quoi les principaux concernés ont répondu vouloir des moyens de la part de l'État plutôt qu'une médaille et juger la proposition de la porte-parole du gouvernement comme « une provocation ». « Je pense qu'il y a un malentendu. Pour moi, il est important que la nation témoigne de sa reconnaissance de manière symbolique à tous ceux qui se sont engagés. Ils ont fait-là, quelque chose d'extraordinaire en s'engageant contre l'épidémie. Nous aurons un plan d'investissement massif dans l'hôpital. Une compensation financière a commencé avec des primes qui ont été décidées pour les soignants et les personnels non médicaux. Il y aura un plan d'investissement et de revalorisation des carrières des soignants ».