Les 4 vérités - Valérie Pecresse
Télématin- 13 min 8 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Guillaume Daret reçoit Valérie Pecresse, présidente de la région Île-de-France.
A trois jours du déconfinement, Valérie Pecresse fait le point sur la situation en Île-de-France. L’un des enjeux principaux pour la région francilienne étant d’éviter la congestion des transports, foyer à risque de propagation du virus, où il est difficile de faire respecter la distanciation sociale.
Déconfinement et transports en commun : une organisation remaniée
La nécessité d’y faire respecter la distanciation sociale avait entraîné la RATP et la SNCF à préconiser des fermetures de gares et de lignes, mais, selon la présidente de la région Île-de-France, « la région ainsi qu'Île-de-France mobilité, le syndicat des transports d'Île-de-France, [se sont] battus pour garder ces lignes ouvertes ».
« L’idée est que les employeurs s’engagent au télétravail au maximum » rappelle Valérie Pecresse, qui précise qu’avec la distanciation sociale « il n’y aura que 180 personnes qui pourront monter dans un métro où il y en a 700 d’habitude ! ». La situation sanitaire exige une reprise progressive et diffuse du flux des déplacements. Aussi, le gouvernement a posé deux contraintes à la région : la première est le port du masque et la deuxième, la distanciation sociale, que Valérie Pecresse a matérialisé par la détention obligatoire d’une attestation d’employeur à ceux qui utiliseront les transports en heure de pointe.
Des mesures exceptionnelles mises en place
Afin de garantir le respect de ces deux mesures, la région et Île-de-France mobilité ont mis en place la distribution « dans 400 gares, de deux millions de masques, pour permettre d’amorcer la pompe, pendant les premières semaines, jusqu’à ce que les franciliens puissent les acheter eux-mêmes. »
Résultat d’une « charte de dialogue social signée avec les employeurs de toute l’Île-de-France » l’attestation employeur encourage ceux qui doivent retourner au travail à « étaler leurs heures d’arrivées entre 6h30 le matin et leurs heures de départ entre 15h30 et 19h30 le soir », clarifie la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de 2007 à 2011. Ambitieux, ce dispositif va nécessiter des renforts importants pour être respecté. Car, si la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a évoqué « une tolérance dans les premiers jours », selon Valérie Pecresse, il sera bien question d’une amende de 135 euros par personne en cas d’absence d’attestation valable de l’employeur. « La RATP et la SNCF ont demandé le renfort de force de sécurité à l’État pour pouvoir filtrer les entrées dans les gares, contextualise la présidente de la région Île-de-France. Et le gouvernement s’est montré prêt à faire un gros effort, pour qu’il y ait des milliers de personnes qui nous aident à faire la sécurité à l’entrée dans les gares. »
Face à l’ampleur de la tâche que représente le respect de la distanciation sociale, la présidente de la région Île-de-France incite les franciliens à privilégier « les alternatives aux transports en communs doivent être utilisées comme le vélo, le covoiturage et le télétravail. » Et si Valérie Pecresse a d’ores et déjà demandé à l’État « une évaluation des pistes cyclables à la fin de la période », elle précise que des centaines de kilomètres temporaires ont été labellisées » dans ces circonstances.
Des questions pour l'avenir
Comme attendu, un retour à une vie quotidienne d’avant-crise n’est pas encore envisagé. Une circulation « normale » n’est pas à espérer avant, au plus tôt, le 2 juin et la présidente de la région Île-de-France ne sait pas encore quand les lycées rouvriront : « Les nouvelles reçues le jeudi 7 septembre sur l’état de la pandémie en Île-de-France incitent à beaucoup de prudence. Nous allons tout faire pour reprendre l’activité normale et je ferai tout pour réouvrir les lycées si les conditions sanitaires le permettent. »