Les 4 vérités - Olivier Klein
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Chroniqueur : Gilles Bornstein
Gilles Bornstein reçoit Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Emmanuel Macron se rend ce matin à Poissy dans la région parisienne, en présence du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
Cette visite sera prolongée par un échange entre le président de la République et les maires du département des Yvelines en visioconférence, sur la question de l'ouverture des écoles dans le cadre de la mise en œuvre du déconfinement à partir du 11 mai.
Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis est l’invité des 4 Vérités.
Clichy-sous-Bois : les écoles vont-elles rouvrir ?
Dans un texte publié par La Tribune, l'association des maires d’Île-de-France demande « solennellement » au président de la République de repousser la réouverture des écoles à une date ultérieure au 11 mai.
« A Clichy-sous-Bois, les écoles vont rouvrir lundi et mardi pour les enseignants afin que tout soit prêt lorsque les élèves viendront en classe le jeudi 14. » Le maire de la ville l’affirme, il ne repoussera pas cette rentrée et a refusé de se joindre aux 391 de ses confrères dans cette lettre.
Il s’explique : « Pour les enfants et parents qui le souhaitent, je pense que c’est important socialement, c’est notre responsabilité d’essayer de travailler avec les parents d’élèves, avec les enseignants à ce retour qui est compliqué. Je ne nie pas la complexité de la tâche, mais je crois que ma responsabilité en tant que maire, c’est d’essayer de réussir avec les enseignants cette rentrée pour nos enfants. Personnellement je comprends l’inquiétude des signataires de cette tribune et la partage, cependant nous essayons à Clichy-sous-Bois d’être dans l’action. »
Dans son allocution au Sénat en amont de la discussion du projet de loi concernant l'état d'urgence sanitaire, le Premier ministre a insisté sur le fait que, pour les enfants les plus précaires, le confinement pouvait avoir un impact catastrophique. Il a qualifié de « bombe à retardement » les conséquences potentiellement dramatiques du confinement sur la scolarité des enfants.
« Nous devons lutter contre cette fracture numérique. Nous avons essayé de prêter des ordinateurs aux enfants, mais cela ne suffira pas. Sans connexion Internet, impossible de lutter contre ce fléau. Je lance un appel aux grands groupes opérateurs pour nous aider à donner des routeurs ou des clés 4G parce que nos enfants ont besoin d’avoir les mêmes chances que les enfants des autres quartiers de ce pays. »
Crise du Covid-19 : « émeute de la faim » et inégalités sociales
Le 11 mai est synonyme de déconfinement et donc de retour au travail pour de nombreux Français. Clichy-sous-Bois est très enclavée et ne dispose pas de nombreux transports en commun.
Pour Olivier Klein, les transporteurs doivent tout faire fonctionner à pleine vitesse, il est impensable, selon lui, d’être entassé dans un bus ou dans des tramways pour se rendre sur son lieu de travail.
« Ce retour au travail doit être échelonné comme pour écoles. On ne peut pas avoir été confiné pendant huit semaines et tout perdre en quelques jours. On ne peut pas prendre de risque avec cette situation sanitaire totalement inédite. »
Depuis le début du coronavirus, les inégalités ressortent. Plusieurs élus ainsi que le préfet de Seine-Saint-Denis craignent des « émeutes de la faim ». Deuxième département le plus peuplé de l’Île-de-France et le plus pauvre de France, la Seine-Saint-Denis prend de plein fouet toutes les conséquences de cette crise.
« Cette pandémie a entrainé une crise sociale très importante. Pour les habitants de nos quartiers, il était extrêmement important que l’on réponde (la municipalité, les associations et l’État) à cette situation grave. Nous avons vu les files d’attente importantes lors des distributions alimentaires. Faire manger tous ses enfants à la cantine pour un euro n’a rien à voir avec faire à manger à ses enfants tous les jours en faisant les courses. Cette crise sociale ne va pas s’arrêter au moment de la sortie du confinement, elle va durer. Nous devons nous inscrire dans une dynamique dans ces quartiers populaires. »