Les 4 vérités - Jordan Bardella
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Chroniqueur : Gilles Bornstein
Gilles Bornstein reçoit Jordan Bardella, eurodéputé et vice-président du Rassemblement national.
La levée du confinement le 11 mai prochain est encore incertaine selon les derniers propos du ministre de la Santé Olivier Véran. Une date qui préoccupe l'esprit des Français, qui ne savent pas encore si ce déconfinement progressif débutera bien à partir de lundi prochain.
Pour Jordan Bardella, « les mesures prises par le gouvernement encore ce week-end comprennent beaucoup d'éléments qui apparaissent comme une machine à gaz et qui remettent en cause les grandes libertés publiques comme le secret médical ».
Selon lui, un point fondamental est oublié : « le port du masque obligatoire à partir de lundi dans les espaces publics. Une mesure qui a démontré son efficacité dans de nombreux pays ».
Prolongation de l'état d'ugence santiaire « Nous sommes contre cette mesure »
Édouard Philippe va présenter dans la journée au Sénat une loi pour prolonger l'état d'urgence sanitaire, pour une durée de deux mois, soit jusqu'au 24 juillet 2020. Une levée de l'état d'urgence le 23 mai étant jugée comme « prématurée » en raison du niveau de circulation du virus qui reste encore élevé.
Une proposition de loi qui ne satisfait pas le vice-président du Rassemblement national : « Nous ne voterons pas en faveur de cette prolongation. On est évidemment d'accord sur le déconfinement à prévoir, on discute des modalités. Les Français ont bien compris que l'assignation à résidence qu'ils subissaient était la conséquence des erreurs politiques du gouvernement et de son absence d'anticipation. Quand on voit que l'Allemagne réalise 500 000 tests par semaine sur ses concitoyens quand la France en réalise péniblement 150 000, personne ne peut croire qu'on va pouvoir monter à 700 000 tests par semaine ».
Le député européen s'insurge contre la fermeture des frontières trop tardive du territoire français : « J'entends encore que tous ceux qui viennent de l'étranger et qui arrivent sur le territoire français seraient désormais mis en quarantaine à l'exception des territoires de l'Union européenne. Combien va-t-il falloir de morts pour qu'ils mettent en veilleuse leur fanatisme sans frontières alors que l'Europe est le principal foyer de l'épidémie ! Un pays voisin comme la République Tchèque a dès le début du mois de mars fermé ses frontières et imposé le port de masque à tous et le résultat des morts dans ce pays est dérisoire. On ne peut pas imposer des frontières par département à l'ensemble de la population française quand on continue de faire venir des trains, de refuser de mettre des contrôles aux frontières nationales ! ».
La réouverture des écoles remise en cause ?
Lors de son allocution présidentielle du 13 avril 2020, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture des écoles à partir du 11 mai, une date qui effraie. Ils sont par exemple, plus de 300 maires d'Île-de-France, à demander au président de la République « un report de la rentrée à une date ultérieure au 11 mai, qui permettra l'application stricte du protocole qui commence à peine à être diffusé aux villes » précisent-ils dans un texte publié dans La Tribune.
« Nous demandons au président de la République de renoncer à la réouverture des écoles. Il faut regarder ce qui se fait ailleurs. Le Japon avait réouvert ses écoles il y a quelques semaines, le pays vient de les refermer parcequ'il avait constaté une augmentation manifeste du nombre de cas positifs. L'Espagne ou l'Italie font eux preuve de bon sens en repoussant la rentrée des classes au mois de septmbre. Beaucoup de parents s'inquiètent des gestes barrières pour des enfants de 3 ou 4 ans qui ne pourront pas les appliquer. J'entends des avis de scientifiques qui considèrent que les enfants sont tout aussi contagieux que les parents. C'est un risque au final pris pour pas grand-chose. »
Sur l'amende de 135 euros infligée à une personne qui ne portera pas de masque dans les transports en commun, Jordan Bardella considère que l'application de la sanction est justifiée si « la personne en question a bien eu la possibilité de se procurer un masque. Je vois beaucoup de Français porter spontanément un masque lorsque je sors faire mes courses. Il faut leur donner le moyen de se protéger eux et leurs enfants. Et c'est-là que le gouvernement a complètement été défaillant (...) On ne critique pas pour critiquer en réalité il y a eu des manques dans l'anticipation de cette crise et des incohérences. Fermer des plages et ouvrir les transports en commun par exemple, c'est une erreur politique. Je veux que le gouvernement fasse preuve de cohérence et qu'il arrête de nous mentir ».