Les 4 vérités - Thierry Breton
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Chroniqueur : Guillaume Daret
Les chefs d’États et de gouvernements de l’Union européenne se sont entendus pour constituer un fond d’urgence de l’ordre de 1 000 milliards d’euros afin de faire face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus. Cependant, les désaccords sur les modalités ont poussé les 27 à reporter à l’été, les décisions sur les points de divergences.
Sur un plan politique, ces différents ne sont-ils pas un nouvel aveu d’impuissance de l’Union européenne ?
Thierry Breton, commissaire européen du Marché intérieur répond aux questions de Guillaume Baret dans les 4 vérités.
1000 milliards d'euros pour l'économie de l'UE
Après quatre heures de discussions, les membres de l’UE se retrouvaient pour la quatrième fois en visioconférence depuis le début de la crise sanitaire.
Pour Thierry Breton il y a des avancés dans les discussions.
« Un accord sur plus de 1 000 milliards d’euros ce n’est quand même pas rien. Il faut maintenant mettre les modalités en place, mais surtout, définir très précisément et c’est la mission qui a été confié par le Conseil des chefs et de gouvernements à la Commission et à moi-même [commissaire européen au Marché intérieur], le montant exact que doit avoir ce fond.
Pour ce faire, nous devons avoir une analyse précise des dommages que le coronavirus a créé à toutes nos industries secteur par secteur, une fois le chiffrage terminé. A ce moment-là, nous pourrons revenir vers les chefs d’États et de gouvernements pour leur dire le montant de l’enveloppe. L’Union européenne dans son ensemble, va avoir besoin d’un fond de cette nature, je pense qu’à ce moment-là, ils tomberont tous d’accord pour s’arrêter sur les modalités de ce fond. On y va étape par étape, mais on avance. »
Un plan de relance
Thierry Breton va être en charge de présenter un plan de relance afin de soutenir via un fond d’urgence, les pays les plus en difficultés face au virus. Quelles seront les modalités ? Quelle sera la forme : des prêts, des subventions ou des dons ?
« Avec Paolo Gentiloni, qui est le commissaire aux Affaires économiques, nous avons estimés qu’il faudrait autour de 1 5000 milliards d’euros. Il faudra faire deux types d’actions : il va falloir intervenir directement dans la trésorerie, et avoir des prêts pour des investissements à plus long terme, 20 à 30 ans pour avoir le temps que la situation revienne à la normale. Il faut ‘déstresser’ le poids sur la dette de tous les états y compris des états du Nord. La mission de l’Union européenne c’est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver le tissu économique et en particulier celui des PME qui est tellement important pour l’UE et en particulier pour la France. »
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances l’a annoncé : avec la crise du Covid-19, la France va entrer en récession. Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics a déclaré de son côté : « Nous sommes dans le montant de déficit et de dette jamais atteint depuis la Seconde Guerre mondiale ».
Le PIB français quant à lui, s’est effondré de 6% au premier trimestre, d’après la Banque de France. Pour le commissaire européen, « la reprise va dépendre de la vitesse avec laquelle l’économie va repartir. Nous sommes encore dans la pandémie, nous n’en sommes pas encore sortis du tout et nous allons encore devoir apprendre à vivre avec pendant un certain nombre de mois. Aujourd’hui sur l’UE, on peut chiffrer la récession entre 5 et 10%, nous en sommes aujourd’hui autour de 7,5%. Si un second pic venait à intervenir, ces chiffres pourraient s’aggraver ».
Présenté par : Laurent Bignolas