Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueur : Gilles Bornstein
Gilles Bornstein reçoit Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances.
La France a changé de doctrine en matière de masques, le président de la République lors de son allocution avait déclaré vouloir être auto-suffisant avant la fin de l’année.
En France, rien que pour les soignants, deux milliards de masques par an sont nécessaires. Des objectifs qui seront atteints d’après Bruno Le Maire. « Nous tiendrons le cahier des charges fixé par Emmanuel Macron c’est-à-dire, devenir autonome en matière de production de masques. Je crois que nous le devons dans un premier temps pour le personnel soignant, puis pour l’ensemble de nos concitoyens puisque nous avons vu les conclusions données par l’Autorité sanitaire aussi bien au niveau national qu’au niveau de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). »
Certaines personnalités politiques comme Jean-Luc Mélenchon demandent à réquisitionner voire à nationaliser certaines entreprises ou usines.
« La seule chose qui compte, c’est d’avoir un nombre de masques suffisants pour protéger les Français et nous y travaillons avec le secteur industriel qui joue parfaitement le jeu, avec toute l’énergie nécessaire, toute la mobilisation nécessaire pour parvenir aux résultats que nous nous sommes fixés c’est-à-dire, l’indépendance dans ce domaine. »
Le ministre de l’Économie et des Finances souhaite qu’un fond de solidarité permette d’emprunter tous ensemble (tous les pays européens) et d’être mutuellement solidaire. De leurs côtés, les Pays-Bas et l’Allemagne sont réticents à une telle mesure.
« Ils ne sont pas encore convaincus mais nous sommes en discussions et elles avancent bien. Le futur de l’Europe est en jeu !
Les enjeux sont simples : il faut faire face ensemble à la crise telle qu’elle existe aujourd’hui, et qui est d’une violence terrible pour l’ensemble de notre économie, des secteurs industriels entiers, des commerçants, artisans… pour tous les entrepreneurs. Nous avons mis un certain nombre d’instruments à la disposition des entreprises, à disposition des États membres de l’UE et qui vont marcher.
Nous en discutons avec les ministres de l’Économie européens, utiliser les crédits de la Banque européenne d’investissement, le mécanisme européen de stabilité et utiliser l’argent de la Commission pour financer les mesures de chômage partiel. »
« Le gouvernement français avec le président de la République pense qu’il faut être capable de mettre plusieurs centaines de milliards d’euros sur la relance de l’investissement après la crise qui va faire des dégâts considérables. Il faut que nous puissions tous redémarrer au même rythme ! Rien ne serait pire pour l’Europe que certains États qui sont plus riches, puissent redémarrer rapidement et puis d’autres, qui n’ont pas les moyens, redémarrent lentement. Nous devons tous avancer à la même vitesse afin de garantir la cohésion, la solidarité, l’unité de la zone euro et de notre monnaie commune.
Ce fond de solidarité permettrait de financer les hôpitaux, d’accompagner des filières qui sont particulièrement en difficultés comme l’aéronautique, l’industrie automobile ou encore le tourisme. Enfin cela permettrait de financer des investissements qui sont vitaux pour nous permettre de tenir la concurrence face aux États-Unis et à la Chine sur la technologie, la fibre optique ou la recherche.
Pour nous, les choses sont extrêmement claires, demain lors de la réunion des ministres des Finances européens, il doit y avoir un paquet global qui comprend à la fois des mesures immédiates et un fond d’investissement à long terme qui marquera la solidarité des pays européens et notre capacité à relancer l’économie après la crise. »
Dans le JDD, Bruno Le Maire a déclaré qu’il n’y aura pas « d’augmentation d’impôts » mais Gilles Bornstein demande au ministre s’ils pourront-ils être baissés comme cela avait été déclaré avant la crise du Covid-19.
La taxe d’habitation sera-t-elle supprimés pour les 20% des ménages les plus aisés ?
« Ce n’est pas une bonne idée de vouloir relancer la machine économique en augmentant les impôts ! Nous avons défini une politique fiscale et nous y restons attachés, nous aurons l’occasion d’en débattre cet automne lors de l’examen du projet de loi des finances pour 2021. Le principe que j’ai posé est très clair : l’augmentation d’impôts n’est pas le meilleur moyen de relancer la croissance économique. »
Présenté par : Laurent Bignolas