Les 4 vérités - Sibeth Ndiaye
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.
Lors de son allocution, le Premier ministre Édouard Philippe a tenu à être transparent jeudi 2 avril, sur TF1 et a répondu aux questions des Français. Il a abordé dans cet échange, le confinement et a confié que celui-ci sera très probablement reporté après le 15 avril.
La porte-parole du gouvernement a tenu à revenir, dans les 4 vérités, sur ces déclarations.
« Ce que nous avons voulu depuis le début du confinement, c’est prendre le temps d’avoir un retour d’expérience pour savoir quel était l’impact du confinement. Il est certain, compte tenu des recommandations du Conseil scientifique, que nous allons étendre la période de confinement. Nous prenons systématiquement le temps du recul pour pouvoir à chaque fois examiner la situation et voir l’impact du confinement sur la progression de l’épidémie. »
Avant d’ajouter « Aujourd’hui nous progressons dans la connaissance de cette maladie, dans les apprentissages sur ses effets et sur les effets du confinement. Nous prenons appui sur les exemples internationaux mais également sur l’évolution de l’épidémie dans les foyers principaux dans le Grand Est et en Île-de-France, pour à chaque fois, étayer scientifiquement les décisions que nous prenons. C’est la raison pour laquelle nous avons dans un premier temps, prolongé de 15 jours le confinement par rapport à la première période, probablement en fonction des données scientifiques que nous aurons, nous serons sans doute, amenés à prolonger davantage. »
Édouard Philippe a demandé aux Français de ne pas partir en vacances. Une confiance au civisme des citoyens, au-delà des contrôles de police qui vont être renforcés. Certains maires, par exemple celui des Sables-d’Olonne, ont pris des arrêtés pour interdire aux personnes de venir dans leurs résidences secondaires.
« Il faut reposer notre action sur deux jambes, à la fois faire confiance aux Français en leur expliquant la raison pour laquelle c’est important de ne pas se déplacer car il y a encore des régions qui ont la chance de ne pas être submergées par la vague épidémique. Il est important que les personnes de région parisienne (qui sont en vacances vendredi soir) comprennent qu’il ne faut pas disséminer le virus ailleurs.
Nous voulons aussi avoir confiance dans le civisme de chacun qui repose sur notre effort d’explication vis-à-vis des Français. Évidemment, il faut des contrôles pour nous assurer que cela est bien respecté. Nous avons une grande mobilisation des forces de sécurité intérieure pour faire respecter cette restriction de déplacement à l’échelle nationale. »
Cela fait maintenant 16 jours que le dispositif de confinement a été mis en place par l’exécutif. Une situation pas toujours facile à vivre pour les Français.
« Nous avons des compatriotes qui ont compris ce qu’ils avaient le droit de faire ou pas. Je sais aussi qu’il est extrêmement difficile de vivre le confinement parce qu’il faut s’occuper des enfants, faire l’école à la maison et parfois télétravailler, tout cela dans des circonstances qui sont loin d’être évidentes. Certains sont dans des situations de fragilité, pour qui le confinement est très compliqué et qui vivent dans des appartements très petits. » Cependant la porte-parole du gouvernement reste ferme et déclare qu’il n’y aura pas d’assouplissement des règles.
Sur la question essentielle des tests, le Premier ministre a affirmé qu’il y aurait « une montée en puissance » et a ajouté qu’il y aurait des publics prioritaires comme les soignants, les pensionnaires des Ehpad…mais celui-ci n’a pas répondu à une question : les personnes politiques sont-elles des personnes prioritaires également ? Sibeth Ndiaye a tenu à clarifier la situation.
« Les politiques, ‘les VIP comme on dit’ ne sont pas des personnes prioritaires, ils sont soumis comme le reste de la population aux mêmes injonctions concernant les tests. Les Français sont testés lorsqu’ils ont des symptômes sérieux, les soignants qui ont des signes de la maladie sont prioritaires, de même pour les Ehpad, il n’y a pas de dérogations par rapport à cela. »
Jeff Wittenberg rappelle à la porte-parole du gouvernement qu’il y a de très nombreuses personnes qui présentent des symptômes mais qui ne sont pas testées et renvoyées chez elle et qui risquent par la même occasion, de contaminer leurs proches.
Quelle est la réponse du gouvernement à ce sujet ?
« Il y a des prescriptions sanitaires qui sont très claires : lorsqu’une personne présente des symptômes qui, selon l’analyse de votre médecin de ville, font penser à une très forte suspicion de Covid-19, cette personne doit rester en quarantaine à la maison.
Nous avons déjà beaucoup augmenté notre capacité de tests, plus de 20 000 tests ont été effectués par jour. »
Lors de son intervention, Édouard Philippe a repris les propos d’un haut responsable de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) qui affirme que le port du masque pour l’ensemble de la population n’était pas utile. En Autriche, l’Exécutif a imposé à toute la population l’obligation de porter un masque, même chose pour la ville de New York.
« Depuis le début de la crise, nous avons fait des efforts considérables pour nous assurer qu’à tout moment, l’ensemble du personnel médical et des soignants dans les établissements hospitaliers mais aussi dans les médicaux-sociaux comme les Ehpad, puissent disposer de masques dans une quantité suffisante. Nous savons les difficultés d’approvisionnement qu’il peut y avoir parfois, chacun a dû économiser des masques car nous faisons face à une pénurie mondiale. Très tôt nous avons fait face à cela, nous avons réalisé des commandes massives (à la fin du mois de janvier). Aujourd’hui nous suivons les recommandations qui sont celles de l’OMS pour faire en sorte que le personnel soignant soit prioritaire. »
Présenté par : Laurent Bignolas