Les 4 vérités - Marine Le Pen
Télématin- 13 min 51 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national.
Emmanuel Macron l’a dit, la France est en état de guerre. Mesures de sécurité renforcées, polémique des masques, gestion du gouvernement plus ou moins appréciée… la situation actuelle fait réagir les politiques dont Marine Le Pen qui est l’invité de Jeff Wittenberg dans les 4 Vérités ce matin.
Alors que le matin même de ce 1er avril 2020, le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Santé sont auditionnés à l’Assemblée nationale concernant la crise du Covid-19, Marine Le Pen dit n’attendre rien de cette audition exempte de tout représentant du Rassemblement national.
Elle accuse ici un confinement de la démocratie cherchant à limiter la prise de parole de l’opposition, à savoir son parti. « En ce qui nous concerne au Rassemblement national, nous avons tenté d’être des lanceurs d’alerte, nous ne nous sommes pas contentés de critiquer les mauvaises décisions, nous en avons proposés beaucoup, dont il faut dire qu’elles n’ont pas été entendues par le gouvernement, ou très tardivement ».
La présidente du Rassemblement national dit être inquiète quant aux pénuries qu’elle pense prévisibles, tels que les gants ou encore l’oxygène dédiées aux appareils respiratoires. En effet, Il s’agirait d’éviter à tout prix de se retrouver dans la même situation que celle du manque urgent de masques. Elle va plus loin en envisageant dès maintenant une stratégie à mettre en place quant au déconfinement qu’il faudra gérer tôt ou tard. « Qui est-ce que l’on va tester ? Est-ce que l’on va d’abord tester les travailleurs, est-ce que l’on va faire des campagnes de tests géographiques pour organiser le déconfinement progressivement ? » Tant de questions qu’elle espère pouvoir aborder avec le Premier ministre lors d’une visioconférence qu’elle aurait demandé elle-même et prévue ce jeudi 2 avril.
Le problème du manque de masques en France soulève la question de la re-localisation des entreprises sur le territoire français. En effet, jusqu’à présent la quasi-totalité des masques étaient produits en Chine qui en avait le monopole. Or le pays étant à l’arrêt depuis des semaines, le manque d’approvisionnement se fait dangereusement sentir.
Dans un tweet récent, Emmanuel Macron affirme être prêt à mettre les moyens dans la relance d’une production française de cet indispensable médical.
Une annonce que la présidente du Rassemblement national juge tardive. « C’est un mea-culpa, c’est de dire ‘moi Emmanuel Macron je me suis trompé et j’ai eu tort de discréditer ceux qui, comme le Rassemblement national précisément, réclamait ce patriotisme économique’ ».
Sur ces mots, Marine Le Pen accuse de nouveau le coût d’une Europe dont l’idéologie du libre échange total, met à mal la santé d’un pays par la délocalisation d’industries primordiales à son bon fonctionnement.
Y’a-t-il finalement un pays « bon exemple » à suivre quant à la gestion de cette crise sanitaire mondiale ? Pour Marine Le Pen il ne fait aucun doute que le pays qui a su gérer au mieux cette pandémie, c’est la Corée du Sud. Rappelons que la moitié sud de la péninsule de Corée a mis en place, dès les premiers signes de l’épidémie sur son territoire, des mesures strictes qui ont permis d’endiguer la propagation du Covid-19 sur son sol. « Il y avait deux stratégies au départ de cette épidémie, le problème c’est que le gouvernement a menti sur le niveau de préparation du pays. Et ce mensonge c’est celui qui a entrainé le confinement général. Il y avait une autre stratégie, si nous avions eu des tests, si nous avions eu des masques alors nous aurions pu faire comme la Corée du Sud et ne confiner que les malades, ce qui aurait évité ce confinement généralisé. »
Pour la présidente du Rassemblement national, le gouvernement aurait échoué dans son rôle de protecteur de la Nation en mentant sur la dangerosité de l’épidémie à venir. « On nous a menti sur la dangerosité en nous disant que c’était une grippe, on nous a menti sur l’utilité et la disponibilité des masques, des tests, sur la pénurie prévisible de médicaments et sur le nombre de personnes touchées ».
Quid d’une fermeture des frontières ? Aurait-elle été vraiment utile pour enrayer la propagation de l’épidémie ? Pour Marine Le Pen, il ne fait aucun doute que oui. « L’Italie a transporté l’épidémie dans une quinzaine de pays différents. Or la première chose que l’on fait lorsqu’on est confronté à une épidémie, qu’elle soit humaine, animale ou végétale, c’est évidemment tout de suite d’empêcher les porteurs du virus de pouvoir entrer sur le territoire national. »
Elle l’affirme et le martèle, la présidente du RN refuse une union nationale. Alors que la côte du Premier ministre et celle d’Emmanuel Macron glane des points, même dans son parti du Rassemblement national, elle répond « Je ne refuse pas une union sacrée, si encore une fois elle se fait autour de la vérité qui est due aux Français. Je ne veux pas que l’on mente aux Français. » Des mensonges qu’elle met une fois de plus sur le coup des masques manquants et dont la visibilité d’un réapprovisionnement reste encore, selon ses dires, bien floue… « Moi, mon union nationale, elle est avec les Français. »
Présenté par : Laurent Bignolas