Les 4 vérités - Geoffroy Roux de Bézieux
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef.
La vie économique est presque à l’arrêt depuis le début de l’épidémie de coronavirus, cependant des mesures fortes ont été prises par le gouvernement pour aider les entreprises.
Toutes les entreprises vont pouvoir bénéficier d’un report de charges fiscales et sociales, d’un report des échéances bancaires et une garantie de l’État à hauteur de 300 milliards d’euros, en plus des 45 milliards d’euros, pour les prêts bancaires que les entreprises seront amenées à contracter auprès des banques pour passer la crise.
Pour Geoffroy Roux de Bézieux « il y aura une récession ! De quelle ampleur, combien de temps celle-ci durera, c’est impossible de le dire pour le moment. Le gouvernement a pris des mesures importantes comme la garantie de l’État à hauteur de 300 milliards pour leur permettre de passer cette période difficile. Nous faisons tout pour éviter les faillites et fermetures d’entreprises, l’Exécutif a mis en place deux mesures très importantes : le chômage partiel (pour garder les employés sur une période de plusieurs mois sans licenciement) et ce grand prêt de l‘État pour avoir une trésorerie. Le nerf de la guerre c’est le cash pour les entreprises ! Elles n’ont plus de chiffre d’affaire mais des coûts et pour les petites, tout va très vite. »
Bruno Le Maire a demandé à toutes les entreprises qui vont profiter de ces mesures, et surtout les plus grandes, de ne pas verser de dividende à leurs actionnaires.
« Le ministre de l’Économie a été plus précis : pas de dividende pour les entreprises qui font appel au report des charges et au prêt de l’État. Une demande compréhensible puisque ces entreprises sont dans des difficultés de trésorerie très intenses et je pense sincèrement qu’elles ne l’auraient pas fait. J’appelle personnellement à la modération concernant les dividendes. »
Le gouvernement a fait passer des ordonnances qui modifient le droit du travail. Celles-ci sont dénoncées par une partie des syndicats comme la CGT et FO.
« Nous n’étions pas forcement demandeurs de ces ordonnances, elles permettent au gouvernement, dans des cas exceptionnels, dans des secteurs précis, dans une période donnée donc courte, d’augmenter le temps du travail. Je pense que 60 heures, il y a très peu de métiers ou c’est possible physiquement. Ce sont des ordonnances de précaution dans des circonstances exceptionnelles. Il n’est pas question de changer le droit du travail après le confinement. »
Les mesures d’urgence prises par l’État coûteraient l’équivalent de 20 milliards d’euros par mois seulement pour le chômage partiel. De nombreux Français réclament le retour de l’ISF pour combler les déficits à venir.
« Il est vrai qu’il y aura des questions à poser sur l’endettement mais aussi sur la réindustrialisation de la France. Ce n’est pas le moment de lancer des plans sur la comète. Nous ne connaissons même pas le coût total de ces opérations même si nous savons que la facture va être salée. Pour le moment, essayons de sauver un maximum d’entreprises, le maximum de vies ! Essayer de garder un service économique minimum c’est difficile, les salariés n’ont pas envie de travailler, ils ont peur et c’est légitime. »
Présenté par : Laurent Bignolas