Les 4 vérités - Elisabeth Borne

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg      Jeff Wittenberg reçoit Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et Solidaire.   En période de confinement, l'économie tourne au ralenti, mais tous les secteurs ne sont pas à l’arrêt. Les transports, l’énergie ou encore la collecte des déchets continuent à fonctionner alors que la majorité des Français sont sommés de rester chez eux. Tous ces secteurs clés ont dû s’adapter à la crise sanitaire.   « Je pense que l’on est dans une guerre totale contre ce virus et donc chacun doit jouer son rôle », affirme Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, invitée des 4 vérités. « Nos soignants sont en première ligne et puis on a tous ces salariés, qui constituent la ligne arrière, dont on a évidemment besoin pour que le pays fonctionne.» Avant de poursuivre : « Je voudrais que les Français soient bien conscients que l’eau n’arrive pas toute seule dans le robinet, que l’électricité ne fonctionne pas toute seule et donc il y a effectivement tous ces héros du quotidien qui permettent à notre pays de fonctionner. »   Des entreprises privées comme Auchan, ont répondu à l’incitation de Bruno Le Maire de verser une prime défiscalisée de 1 000 euros aux salariés qui continuent d’aller travailler. « Je ne doute pas que les entreprises ont bien entendu le message que les salariés, non seulement il faut leur permettre de travailler en toute sécurité, mais aussi qu’il faut reconnaître leur travail. »   Elisabeth Borne rappelle que toutes les entreprises concernées dans ces secteurs clés ne sont pas toutes des grandes entreprises et qu’il faut également adapter les organisations de travail pour les PME.Les transports publics poursuivent leur activité dont l’offre est adaptée en permanence. Par exemple, la SNCF va proposer une offre gratuite pour les personnels soignants en renfort dans certains territoires. A Paris, la RATP met en place 20 bus à disposition des professionnels de santé mobilisés afin qu’ils puissent venir travailler en toute sécurité. « Nous réorganisons leur travail pour qu’ils ne soient plus en contact avec le public », assure la ministre de la Transition écologique et solidaire. « Un salarié qui conduit un bus n’est plus en contact avec le public. Les gens rentrent par l’arrière, la cabine anti-agression est fermée. Et puis, il n’y a pas que les masques. Ce qui est très important ce sont les gestes barrières qui sont répétés depuis plusieurs semaines maintenant : se laver les mains et se tenir à distance. C’est en tenant compte de ces recommandations que l’on revoit les organisations de travail dans tous les secteurs. »   Le transport aérien et le tourisme sont durement touchés par le confinement du pays. Par conséquent la compagnie Air France est en « hibernation ». 45 000 salariés sont mis en chômage partiel et seulement 10 % des vols sont assurés.   « L’Etat n’abandonnera pas Air France », rassure Elisabeth Borne sans pouvoir préciser les modalités d’action. « On est en train de travailler à l’organisation de nos aéroports. C’est sans-doute effectivement Orly qui devra fermer et Roissy permettra d’assurer les quelques vols qui vont continuer, notamment pour permettre aux Français qui sont à l’étranger de revenir en France. Mais le trafic est très faible et l’on n’a pas besoin de maintenir les deux aéroports. »