Les 4 vérités - Thierry Breton
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur.
L’épidémie de coronavirus a atteint son plus haut niveau en France. Le pays est désormais au stade 3 ; les écoles, les cafés, restaurants, cinémas, commerces non essentiels sont désormais fermés jusqu’à nouvel ordre. Pourtant, ce dimanche 15 mars de nombreux Français étaient en extérieur pour profiter du beau temps. A Paris, sur les quais de Seine, les habitants sont venus profiter des rayons du soleil malgré les demandes du gouvernement à rester chez soi.
Pour Thierry Breton « les Français doivent vraiment prendre conscience de la situation. Nous savons que les conditions sont difficiles et qu’elles vont durer. Lorsque les gouvernements en Europe et en particulier les gouvernements français décrètent une situation aussi exceptionnelle, c’est un devoir pour tous et pour chacun de la respecter à la lettre car il y a une urgence absolue. »
Caroline Roux demande au commissaire européen chargé du marché intérieur son avis concernant une possible mesure de confinement totale.
« Il faut regarder aujourd’hui ce qu’il se passe à la frontière avec l’Allemagne et la France, la frontière est fermée et nous suivons cela de très près à la Commission européenne. Nous devons prendre des mesures importantes mais les marchandises doivent continuer de passer, les travailleurs frontaliers doivent pouvoir se rendre sur leurs lieux de travail mais nous sommes obligés de durcir les contraintes, c’est le seul moyen de vaincre la pandémie. »
Depuis le début de la crise sanitaire, le discours des pays européens est divergeant concernant les mesures à prendre face au Covid-19. Aujourd’hui plus de 2 300 personnes sont décédés dans l’UE ce qui poussent les dirigeants à prendre des décisions ensemble.
Thierry Breton l’affirme « l’Europe est totalement mobilisée depuis de nombreuses semaines ! Les concertations sont totales entre les ministres de la Santé. Il y a une vision claire et précise de la façon dont la pandémie se développe. Des moyens supplémentaires seront envoyés aux Italiens qui en ont le plus besoin de protéger leurs personnels de santé face à l’afflux des patients. L’Italie vit actuellement son pic et cela va bientôt décroître mais nous savons que des pics arriveront ailleurs et vraisemblablement en France, en Espagne et en Allemagne. La priorité aujourd’hui, c’est de protéger les personnels de santé qui sont en contact avec les patients. Pour les protéger il faut des gants, des masques, des lunettes, des blouses qui seront partagés au niveau européen. »
Cette crise sanitaire a provoqué une crise économique. Les marchés s’effondrent, le prix du pétrole est au plus bas depuis la guerre du Golfe en 1991. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté les gouvernements du monde entier à travailler ensemble pour éviter que l’économie mondiale entre en récession. Les ministres de la zone euro, de leur côté, se réunissent dès ce lundi pour tenter de trouver une solution.
« Les annonces de la BCE étaient bien ciblées pour accompagner les PME dans cette période mais pas suffisantes comme le disait Emmanuel Macron lors de son intervention télévisée le jeudi 12 mars. Aujourd’hui la priorité des gouvernements c’est de pouvoir fournir la liquidité et la trésorerie aux entreprises. »
Selon le journal Les Echos, la France prévoit un plan de sauvetage de 30 milliards d’euros minimum. Une bonne solution pour Thierry Breton.
« Le président de la République a eu raison de dire qu’il ne fallait laisser tomber aucune entreprise quoi qu’il en coûte. Tous les pays européens sont en train de prévoir un plan d’accompagnement, il faut le faire de façon coordonnée ».
Présenté par : Laurent Bignolas