Les 4 vérités - Nicolas Bay

Télématin

Chroniqueuse : Caroline Roux      Caroline Roux reçoit Nicolas Bay, député européen RN.   L’Italie a généralisé des mesures d’exception à l’ensemble du pays. 60 millions d’habitants sont concernés, les rassemblements sont interdits, les déplacements réservés au travail, les écoles sont fermées... Des décisions extrêmes qui devraient, selon Nicolas Bay, être appliquées sur le territoire français. « C’est la seule méthode efficace. On voit qu’elle est utilisée massivement en Chine avec manifestement une certaine efficacité. Ce que le Rassemblement national disait depuis le début, c’était de limiter au maximum la libre circulation des personnes, puisque la propagation du virus passe par là. Nous n’avons pas porté d’accusation contre le gouvernement, comme tous les autres gouvernements dans le monde confrontés au virus, l'Exécutif fait tout ce qu’il peut dans des conditions difficiles mais ce que nous avons souligné malgré tout, c’est un manque d’anticipation. Les mesures qui sont de nature à limiter la propagation du Covid-19 n’ont pas été prises aussi rapidement que dans certains autres pays européens. Nous serons bientôt amenés à suivre l’exemple italien car la propagation se poursuit, nous avons une hausse du nombre de cas. »   Le ministre de la Culture Franck Riester a été testé positif au coronavirus, il fait partie des 1412 cas identifiés sur le territoire. Confiné chez lui pour 14 jours, le cabinet ministériel s’est voulu rassurant en annonçant que le ministre était « en forme » et n’avait pas été hospitalisé. Caroline Roux demande au député européen si les membres du gouvernement ainsi que le président de la République devraient faire des examens. « Toutes personnes qui ont des symptômes doivent se responsabiliser, aller se faire tester et se mettre en confinement. Concernant le président de la République, je pense que son entourage est le mieux placé pour savoir s’il y a un risque ou pas. »   Les bourses mondiales sont au plus bas. Le baril de pétrole a chuté lourdement de 30% et a atteint son niveau le plus bas depuis la guerre du Golfe en 1991. Le président américain de son côté, a annoncé qu’il détaillerait des mesures majeures d’exception. Du côté de l’Europe, Nicolas Bay n’attend « rien de la BCE » mais affirme que l’État doit mettre à disposition les crédits nécessaires et agisse directement auprès des banques pour que le tissu de TPE et PME qui vont souffrir de manière directe ne retrouvent pas dans des situations catastrophiques. « L’action de l’État doit se diriger dans un premier temps vers les banques françaises. Que la BCE mène elle-même une action pour donner de la trésorerie aux banques pour aider les états dans cet effort, nous sommes pour, mais nous le voyons bien dans cette crise, l’UE se révèle relativement impuissante, les logiques nationales reprennent le dessus, on voit bien que chaque pays est amené à prendre des dispositions sur sa situation et pas celle des autres. »   Concernant les élections municipales, 28% des électeurs sont susceptibles de ne pas voter à cause des risques liés au coronavirus. Le député européen du RN l’affirme « il y a un vrai risque sur la participation.»« Personnellement je comprends le choix de maintenir le scrutin, il serait très compliqué de l’annuler à quelques jours du premier tour alors que les campagnes électorales continuent. Cependant, il ne faut s’interdire aucune précaution qui serait de nature à protéger la santé des Français. Si l’abstention était anormalement très forte, cela poserait des vraies questions démocratiques. »   A l’international, Caroline Roux rappelle que le gouvernement allemand a annoncé qu’un ensemble de pays européens dont la France, allait prendre en charge 1500 enfants migrants actuellement bloqués sur les îles grecques. Une démarche humanitaire pour Nicolas Bay mais qui se détourne du vrai problème. « Le sultan islamiste Erdogan veut organiser un vrai Empire ottoman, a une démarche d’agression à l’égard de l’Europe, incite des personnes à attaquer aux cocktails Molotov les frontières extérieures de l’Union européenne, mène une action militaire sur le territoire syrien et soutient les fractions islamistes : cela nécessite une riposte complète. »