Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances.
Le coronavirus a fait chuter dans le monde, les bourses financières. La semaine dernière, une baisse significative de 10% a été chiffrée, du jamais vu la crise financière de 2008. La panique semble s'être donc emparée des marchés mondiaux, sous la menace des conséquences de l'épidémie du Covid-19. Mais pour les spécialistes, il est bien trop tôt pour prédire qu'il y aura un krach boursier.
« Il est encore possible d’éviter un krach boursier, c’est pour cela que j’appelle chacun au sens des responsabilités, les marchés anticipent un impact fort sur la croissance donc ils réagissent brutalement, mais il ne faut pas avancer de chiffres fantaisistes car cela provoque une surréaction des marchés et peut ensuite, poser des problèmes de financement d’entreprises sur le long terme. »
Les places financières sont scrutées mais pour Bruno Le Maire « la panique sera contenue en fonction des décisions qui seront prises, des propos qui seront tenus. Il faut attendre les remontées des entreprises, les évaluations sérieuses, solides avant de donner des évaluations chiffrées. Le seul chiffre que j’ai avancé c’est que la France perd 0,1 point de croissance, ce qui est beaucoup pendant que l’épidémie était limitée à la Chine. Maintenant que le virus touche beaucoup plus de pays, notamment la France et l’Europe, l’impact du Covid-19 sur la croissance française sera beaucoup plus significative, nous le savons ! Nous ferons preuve d’une solidarité totale vis-à-vis de tous les entrepreneurs qui sont en première ligne face à cette épidémie. »
Cette crise mondiale a remis au-devant de la scène les banques centrales. Cette économie mondialisée est touchée par le virus Covid-19, les grandes puissances doivent trouver de nouvelles solutions.
« Nous sommes trop dépendants des pays étrangers et surtout de la Chine dans l’approvisionnement dans certains secteurs comme l’aéronautique, dans l’industrie automobile et surtout dans les médicaments. Nous allons engager une revue de l’ensemble des chaines de production industrielles pour voir sur les chaines de production les plus stratégiques, comment relocaliser les activités pour être souverain et indépendant. Dans l’urgence, le plus important c’est sur les médicaments. Concernant les banques centrales, j’aurai Christine Lagarde au téléphone prochainement, mais il va de soi que tout le monde (les banques centrales, les gouvernements) doit jouer le jeu du soutien aux économies et aux entreprises. Aujourd’hui les secteurs les plus touchés sont l’hôtellerie, la restauration, le transport aérien et l’événementiel. »
Edouard Philippe a annoncé l’usage de l’article 49-3 pour faire adopter sans vote le projet de réforme des retraites alors même que le plan de financement n’est pas bouclé.
Le ministre de l’Économie et des Finances l’affirme « il était temps de mettre fin à des débats qui n’ont pas eu lieu. Il n’y a pas eu de débat sur le futur système des retraites par répartition, par points que nous proposons et je le regrette profondément. La France insoumise est directement responsable ! Ce parti a empêché le débat d’avoir lieu, ce qui a privé les Français d’un vrai débat sur le système des retraites et a obligé le gouvernement à utiliser un 49-3. Ils sont directement responsables !»
Présenté par : Laurent Bignolas