Les 4 vérités - Fabien Roussel
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.
Le coronavirus est maintenant bien présent en France. 18 cas et deux décès sont à dénombrer dans l’Hexagone. Une crise sanitaire s’installe dans le pays.
Fabien Roussel, premier secrétaire du PCF affirme « avoir des questions à poser au Premier ministre concernant la gestion de la crise sanitaire. Il faut rappeler que nous avons un système de santé en France, l’un des meilleurs au monde grâce à la sécurité sociale, grâce à des personnels soignants très dévoués et très compétents. Nous sommes donc en capacité de pouvoir faire face à une épidémie si tel est le cas. J’ai rencontré hier les personnels de santé à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif et l’hôpital est déjà sous tension. Le personnel est à bout, ils crient depuis des mois et des mois qu’ils manquent de personnes et de moyens. La question que je voudrais poser à Édouard Philippe est : en cas d’épidémie, le gouvernement est-il prêt à donner des moyens supplémentaires à nos hôpitaux dans l’urgence ? Si l’on veut relever le défi, il le faut ! »
Le chef de service des maladies infectieuse de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière Éric Caumes, rappelle que la grippe hivernale peut tuer jusqu’à 1000 personnes par semaine. « Le rôle du gouvernement est aussi de calibrer les messages, de faire retomber la pression de peur qu’installe une psychose irrationnelle autour de ce virus » pour le premier secrétaire du PCF.
« Il ne faut pas céder à la panique mais en même temps, il faut prendre des mesures fortes, immédiates, efficaces. Pour ma part, j’aurais préféré que le match d’hier soir (entre l’Olympique lyonnais et la Juventus de Turin) se joue à huit clos. »
Des voix s’élèvent contre le Premier ministre concernant la gestion de cette crise sanitaire tout en faisant campagne au Havre pour les élections municipales.
« On a une ministre de la Santé qui était là pour gérer la crise et qui, du jour au lendemain, a démissionné pour se lancer dans la campagne parisienne, elle a été remplacée par un député. Ce même député avait d’ailleurs voté pour la baisse des moyens dans les hôpitaux publics, il va devoir assumer maintenant son choix.
Ensuite, nous avons un Premier ministre qui se dit candidat, qui s’en va au Havre par intermittence et dit qu’il aurait une double casquette maire/ministre s’il était élu dans sa ville. Je regrette cette situation, nous devons faire face à plusieurs crises en matière de sécurité, de terrorisme, d’extrême-droite, sanitaire, il nous faut donc un Premier ministre à temps plein. »
Le premier tour des élections municipales se déroulera le 15 mars prochain. La préoccupation principale des Français d’après un sondage est la sécurité des biens et des personnes.
« La problématique de la sécurité se pose fortement. Je serai ce soir dans ma commune de Saint-Amand-les-Eaux (Hauts-de-France) pour une réunion publique dans le cadre des élections municipales. Il faut aborder cette problématique de face : la prévention et la répression. Il faut des vidéos de caméra surveillance, et de l’autre côté il faut une police et une gendarmerie en nombres et avec des moyens pour mener des enquêtes et pour pouvoir appréhender les voleurs. Nous savons qu’ils manquent de moyens à la campagne, dans les secteurs ruraux, notre gendarmerie fait face aujourd’hui à des baisses d’effectifs, il faut rattraper les moyens qui ont été supprimés sous la présidence de Nicolas Sarkozy. »
45% des Français sont certains d’aller voter pour ces élections, le risque pour la majorité de se transformer en « vote sanction » pour Fabien Roussel.
« C’est une élection d’abord locale, il faut se déterminer en fonction des préoccupations locales. Il faut dire à chaque habitant, que son bulletin de vote est un moyen de pression démocratique énorme de pouvoir dire ce que l’on veut et de pouvoir sanctionner ceux qui dirigent le pays et qui le mettent à mal pour plusieurs raisons : la réforme des retraites mais aussi de pouvoir d’achat et de casse de notre service public. Je ne comprendrai pas que l’on ne sanctionne pas ce gouvernement aussi dans cette élection mais c’est d’abord une élection locale. »
La bataille des retraites se poursuit à l’Assemblée nationale. Un député de la majorité présidentielle a dit aux communistes « certains parmi vous ont déclaré : la République, c’est moi ! Et je vous dis que la République c’est nous, et que vous vous n’êtes rien. » Par la suite, l’élu Modem s’est excusé pour ces propos.
« Ils dérapent à l’Assemblée nationale, la majorité ne sait pas contenir ses nerfs, ils se disent épuisés et à bout ! On a connu à l’Assemblée des débats qui durent des semaines voir des mois, c’est un sujet important la réforme des retraites et une majorité des Français s’opposent à ce texte de loi. Nous disons qu’il n’y a pas d’urgence à faire adopter un texte dont personne ne veut en procédure accélérée. Cette majorité ne veut pas de débat, ils veulent utiliser le 49.3 alors qu’il n’y a pas d’urgence, c’est une réforme qui va s’appliquer pour les 50 prochaines années, elle ne s’appliquera pas avant cinq ans, nous ne sommes pas à deux mois près ! Avec nos amendements nous faisons des propositions et demandons des réponses. »
Présenté par : Laurent Bignolas