Les 4 vérités - Ségolène Royal
Télématin- 9 min 23 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Ségolène Royal, présidente de « Désir d'Avenir pour la Planète ».
L’épidémie de coronavirus continue sa propagation à travers le monde. Des premiers cas ont été détectés en Autriche, en Suisse ou encore en Algérie. Du côté de nos voisins italiens, le bilan s’est alourdi puisque 11 personnes ont perdu la vie, plus de 300 personnes sont contaminés et la Lombardie ainsi que la Vénétie ne sont plus les seules régions infectées puisque de nouveaux cas ont été recensés en Toscane, en Sicile et en Ligurie.
En France deux hommes et une femme ont été testé positif au Covid-19, deux en région parisienne et un en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour Ségolène Royale, en cas de menace sanitaire « il faut à la fois le principe de précaution et dans la même logique répondre aux inquiétudes. Il y a un double risque : celui d’être en dessous de la nécessité d’agir pour ne pas affoler les populations et le risque d’en faire trop en déclenchant des inquiétudes, donc je crois que la bonne solution est de mettre en place un comité d’experts médicaux qui puisse répondre tous les jours aux questions que se posent les citoyens par l’intermédiaire de la presse pour pouvoir répondre à certaines incohérences auxquelles on n’a pas répondu aujourd’hui. »
Le match de Ligue des champions Olympique lyonnais/ Juventus de Turin va se tenir ce soir (mercredi 26 février) au Parc OL. Près de 3000 supporters turinois ont été autorisé à faire le déplacement à Lyon. Les maires de Meyzieu et Décines, où le Groupama Stadium de l’OL se situe, ont demandé aux autorités d’interdire la venue des supporters italiens en raison de l’épidémie de coronavirus.
« La venue des supporters transalpins paraît incohérente. L’opinion ne comprend pas, mais peut-être qu’il y a des informations qui justifient cette décision. Il y a une nécessité de transparence ! On se souvient de la catastrophe de Tchernobyl, on avait fait croire aux Français que la contamination s’arrêtait aux frontières… ça ne tient pas ! Les Français sont très informés, ils ont besoin de savoir et de cohérence. »
De son côté, le Premier ministre a affirmé « qu’il prendrait ses responsabilités » concernant l’enlisement du débat sur la réforme des retraites et d’un éventuel recours à l’article 49.3.
« Le 49.3 c’est un gouvernement qui dit au parlement : on arrête les discussions, vous votez pour ou contre moi car c’est l’engagement de la responsabilité d’un gouvernement, la menace sur les parlementaires qui, s’ils votent contre, le gouvernement est défait, l’Assemblée nationale dissoute donc les parlementaires doivent retourner à l’élection.
Dans le passé ce recours a été utilisé lorsque la majorité était trop courte, pas sûre ou lorsqu’il y avait des descensions au sein même de la majorité et qu’un chef de gouvernement voulait refaire l’unité de celle-ci pour avoir son soutien.
Aujourd’hui le cas de figure est différent : c’est pour empêcher l’opposition de débattre. Politiquement, est-il concevable que sur un sujet de société aussi majeur, où de nombreuses professions se sont soulevées contre ce texte de loi et que 70% de la population française est contre celle-ci on ne puisse pas débattre ? On reproche à l’opposition de faire obstruction, ce n’est pas une remarque très juste lorsque l’on sait que c’est la seule solution qu’il reste aux parlementaires de l’opposition pour relayer ce que dit le peuple français.
Si le gouvernement avait dit au début du débat, je suis prêt à prendre cinq, dix ou quinze amendements de l’opposition pour reconstruire quelque chose oui ! »
L’ancienne ministre de l’Écologie a déclaré à l’Express que « si elle était à la place d’Emmanuel Macron, la France irait mieux ». Dans son nouveau livre « Résilience française, sauvons notre modèle social » publié aux éditions de l’Observatoire, elle développe plusieurs idées pour « une société apaisée ».
« Aujourd’hui la France souffre de violence, de brutalité. Dans ce livre, je fais des propositions car on ne mérite pas ça, on ne mérite pas d’être secoué ou de subir des chocs, c’est-à-dire des reformes brutales sans écoute. On a eu les Gilets jaunes, les protestations liées aux retraites, on a eu toutes les professions dans les rues. Il y a des façons de gouverner qui doivent tendre vers le rassemblement et la dignité. Emmanuel Macron n’écoute pas et pense qu’il a raison tout seul ! La décision politique doit être adaptable et plus horizontale, plus empathique et fixer un objectif. Si l’on veut que chaque Français donne le meilleur de lui-même dans une société apaisée à qui on demande des efforts pour que celle-ci aille mieux, il faut tracer l’horizon. »
Présenté par : Laurent Bignolas