Les 4 vérités - Olivier Faure
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste.
C’est une polémique qui ne cesse d’enfler entre Christophe Castaner et Olivier Faure.
Le ministre de l'Intérieur a suscité l'indignation de nombreux responsables politiques de droite comme de gauche, mercredi 19 février, après avoir évoqué la vie privée du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur fond d'affaire Benjamin Griveaux.
Christophe Castaner a affirmé avoir accompagné le Premier secrétaire du PS lors de ses divorces et s’est dit « étonné des leçons de morale » concernant l’affaire Griveaux.
« Quand on est ministre de l’intérieur, on ne peut pas dans une démocratie, s’en prendre à un dirigeant de l’opposition et chercher à l’intimider par des insinuations sur la vie privée. Ce n’est pas possible, on n’est pas dans une république bananière ! Nous sommes dans une grande démocratie ce qui suppose que l’on doit respecter l’État de droit. Le ministre de l’Intérieur doit se charger de la protection des libertés individuelles et publiques dans ce pays, il est chargé de la liberté d’expression et d’abord de celle de l’opposition ce qui suppose qu’il doit respecter ce pour quoi il a été nommé par le président.
C’est une forme d’intimidation de l’opposition, il a un débat qui se pose sur le fait d’utiliser la vie privée en politique. Il y a une étanchéité vie publique/vie privée et cela doit le rester. Après, quand quelqu’un cherche avec des insinuations douteuses, et je ne vois pas très bien ce qu’il pourrait me reprocher, à faire du tort, je ne vois pas pourquoi un ministre de l’Intérieur s’autorise à aborder ces sujets-là, alors que quelques jours plus tôt, l’ensemble de LREM expliquait qu’on ne pouvait pas toucher à la vie privée. »
Suite à cette sortie, Olivier Faure a demandé à ce que Christophe Castaner soit convoqué par le président et qu’ils tirent les conséquences de ces paroles.
« Je ne suis pas là pour demander la démission du ministre de l’Intérieur. Je veux alerter l’opinion publique et le président de la République. C’est à Emmanuel Macron de prendre la bonne décision, est-ce qu’il peut encore avoir confiance ? Est-ce qu’il considère que C. Castaner puisse encore tenir sa mission de ministre de l’Intérieur dans ces conditions-là ? Personnellement je ne suis pas blessé comme il a cherché à l’évoquer, la question n’est pas de présenter des excuses comme il l’a fait et je ne porterai pas plainte, je suis juste là pour alerter l’opinion et dire qu’il y a une dérive inquiétante dans ce pays notamment autour de la vie privée. »
Olivier Faure après les révélations sur la vie privée de Benjamin Griveaux a affirmé que : « les membres du gouvernement doivent se tenir à distance des maîtres chanteurs en ayant un comportement exemplaire » et argument à ce sujet.
« Lorsque que vous devenez ministre, cette personne est amenée à prendre des décisions qui vont engager votre pays. Imaginez que les services syriens détiennent une vidéo sur vous et qu’ils puissent vous faire chanter derrière, le problème c’est que la France perd une part de sa souveraineté car un de ses dirigeants à peur de voir des révélations le concernant. Donc quand vous êtes ministre, vous ne pouvez pas vous comporter avec une forme de légèreté qui peut vous conduire derrière à être l’otage de maîtres chanteurs. Ce n’est pas une question de moralité mais de souveraineté. Personnellement je fais attention parce que, lorsque l’on est une personnalité politique publique, on est devenu l’incarnation d’un pays, ce n’est pas rien. »
Concernant la réforme des retraites, la CGT a quitté la table des négociations et souhaite faire une conférence de financement alternative.
« Cette conférence de financement est un grand marché de dupes. On voit bien qu’il y a un débat au Parlement en même temps que la conférence, c’est un grand n’importe quoi où personne n’a les clés. La réalité du gouvernement c’est qu’ils veulent passer en force sans respecter les partenaires sociaux et les parlementaires. Rien n’a été retenu de ce que disait les uns et les autres, même les syndicats les plus proches d’une volonté d’un système à points disent que le système proposé aujourd’hui est injuste. »
Présenté par : Laurent Bignolas