Les 4 vérités - Frédéric Lemos
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Chroniqueur : Guillaume Daret
Guillaume Daret reçoit Frédéric Lemos, président de la campagne « Guérir le cancer de l'enfant au XXIème siècle » pour Gustave Roussy.
2500 enfants sont touchés chaque année par un cancer, 500 d’entre eux meurent chaque année. En 2014, Frédéric Lemos a vécu ce drame puisque son fils Noé est décédé d’un cancer du cerveau à l’âge de 10 ans.
Le président de la campagne « Guérir le cancer de l'enfant au XXIème siècle » pour Gustave Roussy a décidé de continuer le combat avec une campagne d’appel aux dons.
« Le message que je veux faire passer c’est qu’il faut arrêter cette maladie. Nous en avons probablement les moyens et on veut le démontrer mais il faut que cette horreur s’arrête. 2500 enfants par an c’est 1 sur 440 qui est touché par un cancer avant l’âge de 15 ans, c’est 500 d’entre eux qui décèdent, le reste doit vivre le reste de sa vie avec d’énormes séquelles donc il faut que ça s’arrête et il faut y mettre les moyens. »
Une grande campagne de dons appelée « Guérir le cancer de l'enfant au XXIème siècle » avec l’Institut Gustave Roussy avec la photo de son fils en couverture a été mise en place.
Avec le soutien de sa femme Magali, la Fondation a décidé en 2017 de lancer une collecte de dix millions d’euros d’ici 2020 pour guérir plus d’enfants, mieux et plus vite. En seulement deux années, le premier palier des dix millions est déjà atteint et a permis de lancer de grands projets de recherche et de recruter une équipe de chercheurs de haut niveau.
« Une nouvelle phase est lancée avec l’objectif de lever dix millions d'euros supplémentaires d’ici 2023 pour aller encore plus loin au bénéfice des enfants atteints de cancer et participer à un projet immobilier qui abritera des équipes de recherche dédiées à l'oncologie pédiatrique.
Cet argent est utilisé sur plusieurs grands axes : la génétique, comprendre pourquoi un enfant qui n’a jamais fumé ou bu peut avoir un cancer à trois mois ou à sept ans.
Ensuite il y a l’immunothérapie, un système de vaccination qui explique à notre système immunitaire comment lutter contre son cancer. Aujourd’hui, il n’y a pas d’application à l’enfant.
Enfin il faut faire un suivi à long terme pour ces enfants puisque les statistiques veulent que 80% des enfants soient sauvés à 5 ans du diagnostic et les ¾ d’entre eux vivent avec des séquelles toutes leurs vies à cause de la dureté des traitements. »
De nombreux personnalités se sont mobilisées et participent aux ventes, aux enchères ou à des galas comme Anne Hidalgo, Brigitte Macron ou encore Nicolas Sarkozy qui est le parrain de cette campagne.
« J’ai connu l’ancien président de la République après un rendez-vous avec Noé à l’hôpital. Il y avait cette histoire de « Sarkothon » une levée de fonds pour la campagne présidentielle de 2012 où l’ancien chef d’État avait réuni 11 millions d’euros. Nous lui avons écrit une lettre pour lui expliquer les difficultés que l’hôpital avait à réunir de l’argent pour la recherche et deux jours après, Nicolas Sarkozy nous a reçu dans son bureau et ne nous a jamais lâché. »
Pour plus d’informations :
https://www.gustaveroussy.fr/fr/guerir-le-cancer-de-lenfant-au-21e-siecle
Présenté par : Laurent Bignolas