Les 4 vérités - Jean-Louis Bourlanges
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Jean-Louis Bourlanges, député Modem.
Jean-Louis Bourlanges est l’un des meilleurs connaisseurs des questions européennes. Il nous parle dans les 4 vérités du Brexit qui se déroulera officiellement ce vendredi 30 janvier.
Une affaire fait la Une des réseaux sociaux et des journaux : le cas d’une jeune femme, Mila, menacée de mort pour avoir insulté l’islam sur Instagram et se retrouve aujourd’hui sous protection policière. Ces faits ont suscité une prise de position surprenante de la garde des Sceaux Nicole Belloubet qui explique que « critiquer l’islam est une atteinte à la liberté de conscience ».
Jean-Louis Bourlanges ne partage pas la vision de la ministre de la Justice. « Ce qui aurait été dégradant c’est des insultes à des personnes, dans ce cas-là cela aurait constitué un délit et Nicole Belloubet a rapidement rectifié le tir concernant cette sortie. »
Concernant le Brexit, c’est enfin la séparation après 70 ans d’élargissement constant. L’Europe va donc se rétrécir et perdre l’un de ses membres les plus puissants.
Pour les europhiles « c’est une grande tristesse, je suis personnellement un grand admirateur du Royaume-Uni depuis toujours. Je suis né en 1946, juste après la guerre et ce qu’avait fait Churchill et les Anglais en 1940 c’était essentiel, c’était ma patrie de secours. Quand j’ai vu le succès des anti-européens je me suis alarmé mais je pense que ce n’est pas définitivement réglé. Les jeunes britanniques sont fondamentalement attachés à ce que leur destin soit en Europe. »
Caroline Roux demande au député Modem si cette sortie du Royaume-Uni est une forme de déclassement de l’Europe économiquement, démographiquement et diplomatiquement.
« C’est un affaiblissement diplomatique et militaire parce que le Royaume-Uni est avec la France, la seule puissance militaire à dimension mondiale, consciente de la nécessité d’utiliser dans certaines circonstances la force, donc ça va nous manquer sérieusement. Je ne crois pas au déclassement ! Je crois que les Britanniques voulaient sortir et avaient le sentiment qu’en partant, l’Union européenne allait voler en éclat. Ce qui n’a pas été le cas, nous avons fait la démonstration inverse. Les 27 ont marqué une extrême cohésion et nous avons toujours été soucieux de proposer une solution positive avec le Royaume-Uni. »
Ce vendredi 31 janvier, le Premier ministre anglais Boris Johnson va prendre la parole et prévoit une célébration respectueuse du Brexit.
« C’est un personnage haut en couleurs, imprévisible et pas très fiable cependant il est très intelligent, agile et a pleins de talents. En Angleterre il y a trois partis aujourd’hui : ceux qui veulent rester, ceux qui veulent divorcer et ceux qui veulent rester en union libre. Ce qu’a réussi à faire Johnson c'est très fort, il a, à la fois rassuré ceux qui voulaient partir et qui en avaient assez de voir les discussions s’éterniser et ceux qui voulaient partir dans de bonnes conditions avec un accord. Il a donc tenu les deux bouts de la chaine. Mais aujourd’hui qui va-t-il faire prévaloir : les « brexiteurs » durs ou les arrangeurs ? On ne sait pas encore... »
Présenté par : Laurent Bignolas