Les 4 vérités - Laurent Berger
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT qui est à l’initiative de la grande conférence de financement sur les retraites. Celle-ci débute dès demain (jeudi 29 janvier).
« On veut commencer en se posant une question : quels sont les besoins en termes de financement sur le système des retraites ? Aujourd’hui il y a un besoin d’expertiser les chiffres qui sont amenés. Une étude d’impact de 1000 pages est arrivée vendredi dernier, donc ce que l’on va dire demain c’est que l’on veut être d’accord sur les chiffres. Il y a bien un déséquilibre mais qui est en parti dû à une faiblesse des recettes et non pas à une augmentation des dépenses. On ne voit donc pas pourquoi nous devrions faire payer les travailleurs uniquement car il y a des recettes en moins notamment qui viennent de l’État. »
L’Exécutif a sommé les organisations syndicales de trouver d’ici le mois d’avril, un accord sur le financement de ce texte de loi à hauteur de 12 milliards d’euros.
Pour Laurent Berger, « la responsabilité n’est clairement pas du côté des organisations syndicales et patronales mais à l’État et au gouvernement. Aujourd’hui il faut regarder d’où viennent les déséquilibres. Quand le pouvoir en place décide de se désengager du système des retraites, ce n’est pas aux salariés de le résoudre en travaillant plus longtemps. »
Le secrétaire général de la CFDT l’affirme : « il ne faut pas de solutions prédéfinies sur la table ». Pourtant chacun semble poser ses conditions : le gouvernement ainsi que le Medef refusent une baisse des pensions avec une hausse du coût du travail.
« Il est hors de question de ne pas parler des contributions des entreprises. Il y a une ressource assez évidente : l’emploi des séniors. Il y a une forme d’hypocrisie lorsque l’on voit les chiffres du chômage. Les politiques nous disent qu’il faut travailler plus longtemps, pourquoi pas pour certaines catégories d’emploi, et en même temps il n’y a pas d’emploi pour les séniors. »
« Aujourd’hui le pays est dans une situation de tension très forte, la CFDT n’est pas là pour jouer un jeu de dupes ! Nous voulons bien regarder toutes les solutions sur la table mais il est hors de question que la seule solution soit le retour d’un âge pivot mais sous un nom différent. On ne peut pas vivre dans une société ou depuis un an et demi la seule logique, c’est l’affrontement. »
Présenté par : Laurent Bignolas