Les 4 vérités - Bruno Le Maire
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Chroniqueuse : Caroline Roux
Caroline Roux reçoit Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances.
Le premier ministre a annoncé l’architecture et les contours de la réforme des retraites et a fait l’unanimité contre lui. La CFDT qui était le seul syndicat à suivre le gouvernement, a déclaré que « la ligne rouge avait été franchie en passant l’âge d’équilibre à 64 ans » et a décidé de rejoindre le mouvement de contestation.
Le ministre de l’Economie souhaite que le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger « revienne à la table des discussions et de regarder toutes les avancées sociales qu’il y a dans ce projet de loi, une réforme de justice ».
Le sujet qui fâche la CFDT et le gouvernement est donc l’âge d’équilibre à 64 ans. Sur le plateau de Télématin, Bruno Le Maire a affirmé que « les modalités pour parvenir à un équilibre financier sont négociables ».
« Nous ne pouvons pas dire à la fois aux Français, nous allons vous garantir des avancées sociales majeures, que votre régime des retraites par répartition (celui de 1945) va être sauvé et que l’on gardera cette singularité française à laquelle je suis personnellement attaché, nous cotisons tous les uns pour les autres, nous sommes solidaires entre les générations… C’est le modèle français. Mais d’un autre côté, il faut aussi que financièrement ce projet tienne la route : nous rentrons plus tard dans la vie active, nous vivons plus longtemps, il est donc normal que nous incitions les Français à travailler plus longtemps ».
Le ministre a affirmé que si les partenaires sociaux parvenaient à trouver un autre modèle pour parvenir à l’équilibre financier, l’âge d’équilibre pourrait être oublié.
« C’est aux syndicats d’apporter la preuve qu’il existe des meilleurs solutions. Nous avons avec le président de la République et le Premier ministre posé des principes : le système doit être universel, donc les régimes spéciaux doivent disparaître. Le système doit être juste et doit avoir un équilibre financier mais je le répète, nous sommes ouverts à la négociation ».
Présenté par : Laurent Bignolas