C’est un monde - La slow attitude
Télématin- 29 min 4 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- Télématin Télématin Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 3 h 1 min
- Télématin Télématin Émission du mardi 19 novembre 2024 diffusé le 19/11 | 3 h
- Télématin Télématin Émission du lundi 18 novembre 2024 diffusé le 18/11 | 3 h 1 min
Chroniqueur : Damien Thévenot
- Arnauld Miguet nous fait l’éloge de la lenteur en évoquant le Tai Chi.
Aux premières lueurs du jour, ils envahissent les parcs et les trottoirs de toutes les villes chinoises. Dans des tuniques traditionnelles colorées, les adeptes du tai-chi - art martial pour les uns, gymnastique spirituelle pour les autres - font l’éloge de la lenteur. Ce symbole de la culture chinoise, à mi-chemin entre la philosophie et l’art selon ses adeptes, offre aux pratiquants un repli sur soi salutaire dans les grandes villes chinoises désormais sujettes au même rythme effréné que les métropoles occidentales.
Une pratique qui s’exporte partout dans le monde - et même en France ! On compterait aujourd’hui 300 millions d’adeptes sur tous les continents. La Chine, qui conteste au Japon et à la Corée du Sud l’origine du Tai-Chi, se bat depuis 10 ans pour le faire inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco et donner ainsi une chance à de nouveaux pratiquants de s’offrir paix intérieure, bien être et équilibre.
- Claude Deschênes nous explique qu’on doit le concept de la slow attitude à un Canadien, Carl Honoré, qui a grandi à Edmonton aux pieds des Rocheuses. Dans son livre « L’Éloge de la lenteur », paru en 2005, il déplorait que nous soyions devenus des drogués de l’activité qui, frénétiquement, voulaient tout voir, tout faire, ne rien manquer.
Carl Honoré, qui vient de publier en anglais un nouvel ouvrage sur la lenteur et le vieillissement (en français chez Marabout en octobre) n’avait certainement pas prévu qu’un jour des diffuseurs répondraient à ses admonestations en créant la slow tv.
Depuis l’an dernier, la chaîne de télévision québécoise V offre à ses téléspectateurs des heures d’émissions au ralenti. De 6h30 à 10 heures et de minuit à 1h30, V diffuse des contenus où on peut, entre autres, voir se lever le soleil en temps réel ou défiler un paysage estrien par la fenêtre d’un train. La compagnie Camp de base 360 a produit 80 épisodes, dont un document de 3 heures qui permet de faire la traversée de la Gaspésie en motoneige dans le confort de son salon.
V attire jusqu’à 35 000 téléspectateurs avec sa contre-programmation. Le câblodistributeur Videotron et la chaîne de télévision numérique Stingray connaissent aussi beaucoup de succès avec leur canal « feu de foyer » qui diffuse en continu l’image d’une bûche qui se consume sur une musique composée expressément pour ces images.
- Nicolas Bertrand nous parle de la slow life indienne. De temple en rue, de rue en grotte, de grotte en village, les Sadhus ont décidé de quitter le rythme effréné de la vie moderne. Considérés comme des « hommes saints » en Inde, leur vie est consacrée à la méditation, à la réflexion et parfois à des rites religieux. Ils sont entre 4 et 5 millions à s’être ainsi délestés de toutes leurs possessions pour ce rythme plus apaisé, plus serein. En prenant le temps de l'observation et du recul, ils espèrent atteindre la « libération » et s’échapper des cycles de réincarnation, relatés par la religion Hindou.
Souvent recouverts de cendres sacrées, vêtus de simples habits colorés ou dans leur plus simple appareil, ces ermites itinérants méditent, fument le « Chara », une forme de haschich, lisent, et subsistent grâce aux dons de la communauté. Ils changent chaque jour de lieu, souvent à pied, moyen de locomotion plus propice à la réflexion. Les rejoindre demande un long apprentissage de plusieurs années, auprès d’un sadhu plus expérimenté.
- Arnaud Comte nous embarque en Angleterre. En devenant maman il y a sept ans, Mélanie Barnes a réalisé que le « temps était précieux ». Elle a décidé de « ralentir » et de « simplifier » sa vie de famille. La semaine, son mari fait le trajet tous les jours de leur ville côtière du sud de l’Angleterre jusqu’à Londres. Alors le week-end, un mot d’ordre : « slow », pour profiter les uns des autres. Un petit-déjeuner, végétarien et local si possible, une marche sur la côte ou dans la nature, de la lecture à voix haute, des jeux, des petits travaux de restauration de leur maison. Elle écrit un blog, partage des photos et travaille sur son premier livre sur ce mode de vie, volontairement « simple ».
- Anissa Arfaoui nous dit si les français sont des adeptes de la slow attitude… ou pas !
Présenté par : Laurent Bignolas